Le projet « potagers » vu par notre volontaire

Le projet « potagers » vu par notre volontaire

« Depuis plus d’un an, neuf femmes se lèvent chaque jour pour nourrir au quotidien les 250 élèves de l’École du Bayon. Livraisons des légumes à la cantine d’Élodie, arrosage, entretien des cultures, préparation de compost, d’insecticides naturels, les journées sont bien remplies. Au fil des plantations, des conseils, des ateliers, elles acquièrent l’expérience essentielle au bon fonctionnement du projet et à leur satisfaction personnelle.
Engagées dans ce travail à temps plein, c’est souvent dans leur jardin, la bêche à la main, que je les salue lorsque j’arrive chez elle pour la visite hebdomadaire. Un grand sourire en guise d’accueil, mon arrivée est entre autre l’occasion pour elles de lever le nez de leurs légumes. Commence alors un échange appuyé par le traducteur engagé pour le projet. Vérification de l’état des plantations, conseils sur les traitements à suivre en cas de maladies ou attaques par des insectes. Ensembles, nous apprenons au quotidien comment réagir aux imprévus inévitables d’une agriculture sans produits chimiques.
agricultrice travail dans un potager
 
Nous prenons le temps à chaque visite d’aborder tous les sujets : apport de graines, de petits matériels pour faciliter le travail, rappel des livraisons prévues. Cet accompagnement technique essentiel n’est pourtant qu’une partie du travail. Prendre des nouvelles de la famille, féliciter pour préserver la motivation, favoriser le partage d’expérience afin de créer une vraie communauté, toutes ces petites choses font partie intégrante de la mission. Car à chaque famille son histoire, à chaque visite son anecdote. Alors il est important de toujours garder à l’esprit que, parfois, tout ne fonctionne pas exactement comme prévu, tout n’avance pas comme on le souhaiterait. Grâce aux potagers, nous aidons des familles dont le contexte social est souvent difficile, et celui-ci passe bien entendu avant toute chose.
 
champ du projet potager
 
Ce projet, c’est bien plus qu’une histoire de légumes ! C’est le bouleversement du quotidien de ces femmes qui désormais ont une réelle responsabilité, c’est l’occasion pour elles de gagner en dignité par le travail. Le mercredi, dans les locaux de l’école, nous nous réunissons pour le rendez-vous hebdomadaire durant lequel le programme prend alors tout son sens. Certaines bien apprêtées, d’autres toujours en retard (l’un va d’ailleurs avec l’autre), chacune avec son caractère, vient vendre ses légumes pour la semaine suivante et récupérer ce qui lui est dû. Avec la cuisinière de l’école, nous élaborons alors le menu des jours à venir. Toutes réunies autour de cette table, une énergie incroyable jaillit lorsqu’elles annoncent avec fierté leur production à venir. Cette énergie comble les appréhensions, les baisses de motivations et redonne à chacun l’envie de continuer et d’avancer. Au-delà des différences culturelles et de la barrière de la langue, par le regard, on se comprend : ce projet est beau, valorisant, et vaut pleinement l’effort et les moyens investis. »

 
 
« For more than one year, nine women get up every day to feed the 250 students of Bayon School in vegetables. Deliveries of products to the Elodie’s canteen, watering, crop maintenance, compost and natural insecticides preparation… their days are very busy! Throughout the plantations, trainings and workshops, they acquire the essential skills to make the project and their personal satisfaction possible.
Engaged full time in this work, it is most of the time in their garden with a spade in hand that I greet them when I come to their place for the weekly visit. Welcomed by a big smile, my arrival is an opportunity for them to stop focusing on their vegetables. Then begins a conversation supported by the translator recruited for the project: checking of the plantation conditions, advices on the type of treatments to choose in case of diseases or insects attacks… Together, we learn daily how to react to unforeseen events due to chemical-free agriculture.
 
agricultrice travail dans un potager
 
During each visit we take time to address all topics: supplying seeds, providing small equipment to facilitate the work, reminding the delivery schedule. This technical support is essential but it is only one part of the job. Get news from the families, congratulate them to maintain willingness to continue, share experiences to create a sense of being part of a community, all these little things are part of our mission. Because each family has its own story, each visit has its anecdote. It’s important to keep in mind that sometimes everything does not work exactly as we planned or we would like. Thanks to the “green garden” project, we help families living in a difficult environment and naturally we put their needs first. 
 
champ du projet potager
 
This project is more than just a vegetable story! It is the upheaval of these women daily lives and an opportunity for them to gain real responsibilities and dignity through their work.
Each Wednesday, we organize meetings at Bayon Primary School during which our program becomes meaningful. Some are well prepared, others are always late, and each one with their own character, they come to sell their weekly harvest and to get paid for what they have delivered. Then, we elaborate the menu of the following week with the cook of the school. All gathered around a table, we can feel an incredible energy when they proudly announce their upcoming production. This energy provides to each the desire and the enthusiasm to continue and go further. Beyond the cultural differences and the language barrier, I feel we understand each other perfectly. This project is beautiful, gratifying, and fully deserves the effort and resources invested. »

UNE ANNÉE RICHE EN PROJETS GRÂCE A VOUS

L’année 2018 a été une année particulièrement riche en changements pour l’Ecole du Bayon. Nouveaux bâtiments, nouvelles recrues, nouvelle pédagogie et nouveaux cours pour l’école primaire, nouveaux modes d’accompagnements et d’orientation pour nos élèves du secondaire et élargissement de la promotion d’étudiantes à l’école de pâtisserie … le chemin parcouru en un an est immense ! Tout cela bien sûr n’a été possible que grâce à tous nos donateurs, parrains, marraines, qui nous ont permis de rêver à tous ces projets et de les rendre réels.
Des enfants mangent à la cantine
A l’école primaire, des grands travaux ont été menés, aussi bien au niveau des infrastructures que des principes pédagogiques. Toutes les classes ont été fermées par des murs et équipées de ventilateurs et de lampes. De nouveaux bâtiments ont vus le jour : une bibliothèque et une salle informatique sont nées et ont été aménagées pour accueillir nos élèves dès la rentrée d’octobre. Bien évidemment toutes ces installations sont très gourmandes en énergie. Nous avons donc renforcé notre installation de panneaux solaires pour pouvoir tout alimenter en électricité renouvelable. L’école est désormais totalement indépendante en énergie !
De l’énergie, il en a fallu cette année de la part des équipes mais aussi des parents d’élèves : 9 familles se sont portées volontaires pour participer au nouveau projet potagers. Avec l’aide d’une ONG spécialisée dans l’agriculture biologique, nous avons formé et accompagné ces familles pour qu’elles acquièrent des compétences en agriculture et qu’elles cultivent des légumes pour notre cantine. C’est un véritable succès, et nous comptons développer davantage ce programme l’année prochaine. Un potager a été aménagé au milieu de l’école pour amener quelques légumes supplémentaires et pour servir d’outil pédagogique pour les élèves. Tous ces bons légumes sont cuisinés dans notre cantine qui a également été totalement rénovée. Finis les feux de bois et les fumées qui s’en dégageaient, place à des cuissons au gaz dans une cuisine fermée et équipée de tout l’espace de stockage, de cuisine et de nettoyage nécessaire pour nourrir nos 260 élèves tous les jours. Le système d’approvisionnement en eau a également été revu de fond en comble. L’espace cantine et lavabo dispose maintenant d’une arrivée d’eau utilisable et de plus d’une dizaine de robinets pour que les enfants puissent se laver les mains et les dents. Des fosses septiques ont également été installées pour filtrer les eaux usées et les graisses de cuisson. Quels changements !
une cours de récréation déserte
Dans ces bonnes conditions matérielles, nous avons pu mener une réflexion sur la pédagogie de l’école. Afin de garantir à nos élèves une scolarité dans les meilleures conditions et qui leur permette de combattre le déterminisme de leur milieu social, nous avons revu les principes pédagogiques appliqués à l’école et développé de nouveaux cours. Nous avons recruté un directeur à temps plein pour encadrer nos équipes, ainsi que de nouveaux professeurs pour quatre des six grades et pour les cours de bibliothèque et d’informatique. Ils ont tous reçu des formations en début d’année pour apprendre comment enseigner et encadrer des enfants qui viennent de milieux très défavorisés et qui ont des besoins spécifiques, des façons d’apprendre différentes les uns des autres. En parallèle de nouveaux cours ont été créés pour développer leur curiosité, leurs capacités à construire et exprimer une opinion, leur travail en collaboration. Ils ont désormais des cours de bibliothèque, d’informatique, et d’arts (danse et arts plastiques) qui leur ouvrent l’esprit. Ils y prennent beaucoup de plaisir et ces nouvelles activités ont des effets très bénéfiques dans les cours traditionnels. Cet accompagnement et cet esprit de découverte a été également mis en application pour nos élèves du secondaire Un dimanche par mois, ils échangent avec des professionnels venus leur présenter leur activité, leur parcours et leur formation. Ces rencontres leur permettent de mieux déterminer les métiers et les orientations qu’ils veulent prendre après le lycée.
Côté école de pâtisserie, le succès a dépassé toutes les espérances. Les étudiantes de la quatrième promotion ont toutes suivi les cours avec application et ont toutes trouvé un bon emploi dans des hôtels ou restaurants. Nous avons eu une avalanche de candidatures pour la 5e promotion : plus de 120 pour seulement 22 places, grâce au travail de titan de nos équipes qui se sont déplacées dans des villages reculés pour informer de l’existence de notre formation et rencontrer les élèves dans différentes écoles en milieu rural. L’élargissement des capacités d’accueil de notre école de pâtisserie est un objectif important pour les années à venir au vu du succès qu’elle rencontre.
 
Des enfants jouent sur une balançoire
Difficile de résumer tous les projets, toutes les actions, tout l’investissement des équipes de l’Ecole du Bayon cette année. N’hésitez pas à visiter notre site et nos pages sur les réseaux sociaux pour découvrir tout cela plus en détail et voir nos dernières actualités. Nous vous remercions très chaleureusement pour votre soutien fidèle. Il est indispensable et nous permet de garantir la pérennité de ce magnifique projet, et de continuer à imaginer de nouvelles façons d’accompagner nos élèves vers une vie meilleure.

 
2018 has been a special year for Bayon School, with a lot of change. New buildings, new team members, new educational plan and new courses at the primary school, new orientation and counselling system for follow-up students, growth of the pastry school intake… We’ve come a huge way over the year! We’ve been able to dream of and achieve all those projects thanks to the support of our donators and sponsors.
At Bayon primary school, we’ve done significant work to improve both the infrastructures and the education provided. All classrooms now have concrete walls, fans and lights. New buildings have been added – we now have a library and a computer room which our students have been able to use when the new school year started in October. Those installations requiring more energy, we’ve added new solar panels and the school is now fully autonomously powered with renewables!
 
This year, the school needed increased involvement not only from team members but from students’ parents. 9 families have volunteered to take part in our veg garden project. We teamed up with an NGO specialised in organic farming to train those families to farming so that they can grow vegs to supply our canteen. This project has been very successful et will be developed further next year.
Des enfants mangent à la cantine
A veg garden has also been set up in the middle of the school to get some extra produce and teach farming to children. All those vegs are then cooked at the canteen, which has also been renovated. The old school wood fire, which drove a lot of smoke, has been replaced with gas hobs in a real, concrete kitchen which offers storing room and equipment for cooking and cleaning. The water system has also been reviewed entirely, and a dozen more taps have been installed to facilitate children cleaning their hands and brushing their teeth. New [fosses sceptiques] filter used water and cooking fats. So much change has happened!
After improving the school’s working conditions, efforts have focused on our educational plan. In order to offer children the best education, empowering them to come out of poverty, we’ve reviewed the school’s pedagogical principles and added new courses. A full-time headmaster has been appointed to manage the team, and we’ve hired new teachers for 4 out of our 6 grades, the library and the computer room. At the beginning of the school year, they received special training to adapt to children coming from disadvantaged backgrounds and their specific needs and ways of learning.
une cours de récréation déserte
New courses have been implemented to help children develop their curiosity, express their opinion, and collaborate. They can now attend the library, computing classes and arts (crafts and dance), which helps open their mind. They really enjoy it and those activities prove to positively impact the ‘conventional’ courses. In this sense, we’ve also been strengthening work with our follow-up students who can now meet inspiring individuals introducing them to their background and work one Sunday per month. Those meetings have been beneficial in the students’ plans for the future.
At the pastry school, results have exceeded our expectations. All students from the 4th intake have been hired in restaurants or hotels. We’ve received an incredible number of applications for the 5th intake – over 120 applications for 22 places! Our team have done an astounding work visiting remote villages to promote the pastry training and meet students in various schools. Given this growing interest, increasing capacity of the pastry school will be a priority over the next few years.
There’s no quick way of summing up all projects, actions and hard work done by our teams this year. Please visit our website and social channels to find out more about our projects. A massive thank you for your loyal support, which makes this fantastic project sustainable and allows us to continuously reinvent ways to bring our students towards a better future.
Des enfants jouent sur une balançoire

Mise en place du potager pour approvisionner la cantine d’Elodie

En 2015, l’Ecole du Bayon ouvrait la cantine d’Elodie afin d’offrir aux élèves un déjeuner équilibré. En Octobre 2017, grâce à la famille Mandray, nous avons commencé la distribution des petits déjeuners. 

Cette année, nous avons concentré nos efforts sur la mise en place d’un potager nous permettant d’approvisionner la cantine d’Elodie en légumes issus de l’agriculture locale et raisonnée. Les légumes au Cambodge sont souvent importés et plein de pesticides, ce qui pose de sérieux problèmes au niveau santé.
 
En premier lieu, nous souhaitions créer une grande ferme et employer des personnes pour la gérer. Mais au fil de nos rencontres avec différentes ONG œuvrant pour l’agriculture sur place, notre projet a évolué et s’est enrichi d’un second objectif : former certaines de nos familles et leur apporter un revenu complémentaire à travers la création d’un potager. L’action de l’ONG Agri Sud, dont la mission est de « favoriser la remise en économie par la création de très petites entreprises familiales, en particulier dans le secteur agricole» nous a en effet séduit. Au Cambodge Agri Sud accompagne plus de 1200 familles dans l’installation de potagers, le suivi et la commercialisation.
 
une farmer pose dans on jardin

 

La première étape de cette collaboration a été la sélection parmi les familles de l’école primaire. Nous avons fait passer une offre expliquant la mission et nous avons obtenu une vingtaine de candidatures. Après une visite des potentiels terrains et l’évaluation de la motivation de chacune des familles, nous en avons sélectionné 13. Ces dernières ont été invitées à joindre une semaine de formation Agri Sud en février. Au programme : l’apprentissage des pratiques et théories utilisées dans l’agriculture raisonnée. C’était très touchant de voir l’émotion des participants « en classe », eux qui pour la plupart n’ont jamais pu aller à l’école et ne savent ni lire ni écrire. Suite à cette formation, seules neuf familles et plus particulièrement neuf mamans ont décidé de s’engager pour le projet.
 
Nos neuf « mamans potagers » n’ont pas attendu pour œuvrer dans leur jardin. Dès la fin de la formation, elles ont toutes rapidement transformé leur terrain en empruntant les outils des voisins : de terrains vagues et envahis de végétation, nous avons vite eu des terrains défrichés, bêchés, labourés, prêts à être plantés. Quelle motivation et quelle détermination malgré la chaleur proche des 40 degrés !
 
Grâce au Fond Bien Nourrir L’homme, nous avons ensuite acheté tout le matériel nécessaire : pompes à eaux, tuyaux, filets, réservoirs de stockage d’eau, bêches, pelles, râteaux, etc. Nous garderons précieusement en mémoire le moment de la distribution de l’équipement aux mamans : elles étaient émerveillées de voir la livraison qui leur était destinée. Curieux, familles et voisins ont même accouru pour essayer la nouvelle pelle ou encore le pulvérisateur-sac à dos. Après avoir discuté avec chacune des familles de ce qu’elles avaient envie de cultiver parmi les légumes consommés à la cantine, nous avons également distribué les graines. 

 

 photo d'un champ
Toutes les familles ont ensuite pu commencer à poser les filets, planter, arroser et arracher les mauvaises herbes. Elles ont planté des « morning glory » (liserons d’eau), des épinards, des haricots verts, des tomates, des courges, des concombres, des potirons, des piments et des herbes. Nous avons aussi embauché Num Thai, un « master farmer » conseillé par Agri Sud, afin d’aider nos familles, les encourager et répondre à la moindre question. Soki (notre assistante sociale), Sylvie, Marine et Charlotte ont également visité les familles pour les soutenir et les encourager.
 
Très rapidement (en 3 jours !) les premières pousses ont pointé, suscitant l’excitation générale. Les « morning glory » poussent effectivement très rapidement et en deux semaines, notre première famille était prête pour la récolte ! Seule « ombre » au tableau, notre « master farmer » avait gardé en tête l’idée de maximiser la récolte et n’avait pas aidé la famille à bien séquencer ses plantations. Résultat : 140 kilos de « morning glory » récoltés contre 20 kilos utilisés pour un déjeuner à la cantine. Nous avons tout de même célébré ce moment en lui achetant toute sa récolte et en revendant une partie au marché pour assurer sa motivation et celles des autres familles. Quant au salaire récolté par la famille suite à cette première récolte, il servira à acheter un vélo pour le fils ainé afin qu’il puisse se rendre au lycée.

 

Le premier déjeuner avec nos légumes servis à la cantine aura été, bien sûr, délicieux ! Au menu, morning glory en sauce avec du porc et du riz. D’autres repas devraient suivre rapidement car à notre grande joie, les légumes poussent rapidement dans toutes nos familles !

 

 

In 2015, Bayon School opened Elodie’s canteen to provide a healthy daily lunch to the children. In 2017, thanks to the Mandray family, we started the distribution of the breakfast.

 

This year we concentrated our efforts on setting up a vegetable garden to provide Elodie’s canteen with organic and local vegetables. In Cambodia, vegetables are often imported from Vietnam or Thailand and mostly full of pesticides and chemicals.

 

Our first idea was to create a big farm and employ one or two people to run it. However, as we met different NGOs working for organic agriculture in Cambodia, our idea evolved and we added a second objective; we wanted to put our esteemed families to good use and let them run the garden, hence providing them with a complementary income. We were convinced by the approach of Agri Sud, an NGO of which the mission is to help families to create their own farming organic business. They support over 1,200 families in the set-up of their garden, the follow-up and the sales of the vegetables.

 

une farmer pose dans on jardin
 
The first step of the project was to select the families. We explained our goal and received around 20 applications. After visiting the land and discussing with the families, only 13 remained. They were invited to join a full week of training delivered by Agri Sud in February. The objective was to teach them the theory of organic agriculture. It was very moving to see the families “in class”, they who never had the chance to go to school and don’t even know neither to read nor write. After the training, only there were only 9 families left and, in the end, 9 mothers decided to sign up for the project.
 
Our 9 “garden mums” got to work in their garden right away. They quickly borrowed tools from their neighbors to put what they had learned into practice and soon the soils were cleared, dug, plowed and ready to plant. So much energy and motivation despite the heat close to 40° Celcius!

 

Thanks to the Fonds de dotation Bien Nourrir l’Homme, we bought all the tools and supplies necessary to go further: water pumps, nets, pipes, water storage tanks, spades… We will definitely keep in mind the moment we allocated everything: all were truly amazed to see what was delivered specifically for them. Friends and families even came to see it and to try the new spade or watering can.

 

We then discussed with each family to understand what they wanted to grow amongst the vegetables used at the canteen, and we distributed the seeds.

 

photo d'un champ

 

All the families then installed the nets, planted, watered and took care of the garden. We planted morning glory, spinach, long beans, tomatoes, gourdes, cucumbers, pumpkins, chilis and herbs. We also hired Num Thai, a “master farmer” recommended by our partner NGO Agri Sud, in order to help the families on a daily basis, support and encourage them and answer any questions. Soki — our social worker — Sylvie, Marine and Charlotte also visited the families to support them.

 

In 3 days, the first shoots appeared, generating general excitement. The morning glory grew very fast and, in only two weeks, our first family was ready to harvest. Only negative point — our master farmer had in mind to maximize the harvest and forgot to sequence the seeding. As a result, we got 140 kilos of morning glory… whereas we only use 20-25 kilos per lunch at the canteen! We still celebrated the moment and bought out all her harvest to sell part of it at the market. The first salary collected by this family will buy a bicycle for the eldest, who will use it to ride to school alone.

 

The first lunch served at school was of course delicious. Many more will follow as all the families are doing well!