Culture et créativité avec ក្រូចឆ្មារ – Kroojchmar Magazine

Culture et créativité avec ក្រូចឆ្មារ – Kroojchmar Magazine

ក្រូចឆ្មារ – Kroojchmar est le premier magazine cambodgien axé sur le développement de la créativité des enfants. C’est un format de magazine assez unique rédigé en khmer et anglais destiné aux enfants de 9-12 ans (Grade 4, 5 et 6). Une invitation à la découverte à travers des histoires, activités ou encore études de cas en de la vie quotidienne du Cambodge. Ecrit et illustré par des artistes cambodgiens, ce magazine a aussi pour objectif de valoriser leur travail.

Kroojchmar Magazine visuel 2

Grace à une donation de Section Internationale, une école internationale d’anglais pour les élèves du CP à la terminal, l’Ecole du Bayon a pu souscrire à un abonnement d’un an pour nos élèves de l’école primaire, du Grade 4, 5 et 6. L’abonnement contient en tout 6 numéros, tous axés sur une thématique différente.

Distribution Kroojchmar Magazine
Distribution Kroojchmar Magazine

À l’école Bayon, nous sommes convaincus que l’art et la culture font partie intégrante de l’éveil et du développement de l’enfant. En 2018, nous avons lancé le programme Art, Culture et Sport, visant à renforcer la créativité, la confiance en soi et les capacités de réflexion personnelle des élèves de l’école Bayon. A travers ce programme, l’école souhaite éveiller la curiosité des élèves et enrichir leur culture personnelle, valoriser et reconnaître la culture khmère et encourager les valeurs de respect de soi et des autres.

Photo groupe distribution kroojchmar magazine

Nous sommes vraiment ravis de pouvoir souscrire à ce magazine. En effet, leurs objectifs sont en symbiose avec les aspirations que nous portons pour nos élèves. Ce magazine est un outil pour stimuler la curiosité des enfants et développer leur capacité à transformer, imaginer et créer. Cette approche pédagogique répond à notre volonté d’accroître leur autonomie et interactivité. Nous sommes également fiers de soutenir des initiatives locales.

Un grand merci à Section Internationale et ក្រូចឆ្មារ – Kroojchmar Magazine.

Un Meilleur Ouvrier de France à l’école de pâtisserie du Bayon

Un Meilleur Ouvrier de France à l’école de pâtisserie du Bayon

Au cours du mois de Décembre, nous avons à nouveau eu la chance d’accueillir durant une semaine au sein de l’école de pâtisserie, Fabrice Prochasson, Meilleur Ouvrier de France en 1996.

Prochasson et équipe Bayon

En 1982, encouragé par sa mère, Fabrice Prochasson découvre le monde de la gastronomie qu’il ne quittera plus. Il travaille tout d’abord chez Lenôtre en tant que responsable de la Recherche et Développement de 1999 à 2002. Il y réalise plusieurs événements prestigieux tels que l’inauguration du tunnel sous la Manche en 1992, les coupes du monde de football de 1998 et 2006 ou encore les Jeux olympiques de 2000, 2004 et 2008.        

En 1996, il devient Meilleur Ouvrier de France dans la catégorie cuisine et il a été le coach officiel du lauréat français du Bocuse d’Or en 2013, Thibaut Ruggeri.

En 2016, il entre dans le groupe Aryzta en tant que responsable de la création et de l’innovation pour les marques du groupe dont Coup de pates®. Coup de pates® s’adresse depuis plus de 50 ans à l’ensemble des métiers de bouches en proposant des produits surgelés finis et semi-finis, associant innovation et tradition.
Coup de pates® et le chef Fabrice Prochasson soutiennent l’école de Pâtisserie du Bayon depuis 2018.

En décembre dernier, le chef a souhaité venir nous rendre visite pendant une semaine pour cuisiner auprès de nos étudiantes. Monsieur Prochasson n’en est pas à son premier de coup de main pour le Bayon. En effet, il est déjà venu une première à fois à Siem Reap en Mars 2019 pour nous régaler durant le Gala de Charité.

Tout au long de la semaine, nos étudiantes ont ainsi eu la chance de cuisiner à ses côtés pour préparer la soirée « The Bayon Gathering Night ». Une soirée ayant pour but de réunir de nouveau les amis du Bayon au Cambodge. Pour cette occasion, nous avons mis les petits plats dans les grands et proposé un buffet digne de ce nom. Foccacia, brochettes de crevettes, tempura, quiche aux poireaux, saumon mariné au café, macarons, millefeuilles… Nos invités se sont régalés et nos étudiantes ont pris énormément de plaisir à cuisiner en compagnie du chef.

Invités et buffet - Bayon Gathering Night
Etudiante en préparation - Bayon Gathering Night
Buffet - Bayon Gathering Night

Nous sommes tout particulièrement fiers d’avoir pu réunir toutes ces belles personnes dans ce charmant endroit qu’est le restaurant Endora. Et nous sommes fiers de nos étudiantes et de nos collègues pour cette délicieuse cuisine. Nous les remercions pour leur engagement et leur motivation tout au long de la semaine. Pour les féliciter, nous avons également organisé une remise de diplômes en présence du chef afin que les étudiantes gardent un très bon souvenir de cette semaine.

Nous remercions également le Chef Fabrice Prochasson pour sa gentillesse, son partage de connaissances et sa bienveillance auprès de nos étudiantes.

Les projets ne s’arrêtent pas là, nous avons de belles perspectives pour l’année 2023 avec Coup de pâtes et le Chef Fabrice Prochasson que nous remercions grandement pour leur soutien.

Immersion culinaire en France : entre découverte et formation

Immersion culinaire en France : entre découverte et formation

Du 6 au 16 Novembre, Sokly professeure de pâtisserie et Chomrong professeur d’anglais au sein de l’école de pâtisserie du Bayon, ont eu l’occasion de passer quelques jours à Paris.

Ce voyage organisé par Apprentis d’Auteuil et réunissant les différents membres du programme ASSET – H&C leur a permis de suivre une formation autour de la pédagogie.

Après un long vol, Sokly et Chomrong posent enfin les pieds sur le sol parisien et se rendent en train à Château des Vaux, en Eure-et-Loir, où une semaine de classe et d’ateliers en tout genre les attendent.

Durant ces quelques jours de formation, nos professeurs ont pu assister à différentes classes en compagnie des élèves formés au sein d’Apprentis d’Auteuil. Ils ont notamment pu participer à différents cours de cuisine axés sur les thématiques « traiteurs », « pâtisserie » et « boulangerie » où ils ont appris à cuisiner une blanquette de veau, un flan parisien, des baguettes et bien d’autres. Ces cours en cuisine ont également permis à notre professeure de pâtisserie, Sokly, de découvrir plein de nouveaux équipements et ingrédients. Ces découvertes peuvent être une source de renouveau au sein de notre cuisine au Cambodge.

Après ces quelques jours de formation, nos professeurs sont retournés à Paris pour la fin de leur séjour. Ils ont ainsi pu apprécier un tour en bateau sur la Seine, se rendre au pied de la Tour Eiffel et partager un délicieux repas français avec les membres de l’association du Bayon présents en France.

Atelier avec Chomrong
Sokly, Chomrong, Dubrule team à la Tour Eiffel
Sokly en cuisine

Qu’avez-vous appris pendant cette semaine de formation ?

Nous avons appris et découvert beaucoup de nouvelles choses comme par exemple les styles et modèles d’enseignement, de nouvelles recettes, de nouveaux équipements et ingrédients, comment travailler et communiquer avec son équipe en cuisine.

Ce que nous avons le plus retenu de cette formation portée sur la pédagogie a été l’importance des softs skills. Nous enseignons à des jeunes issues de milieux défavorisés. Il est donc primordial pour nous de leur enseigner l’adaptabilité, la communication et le travail en équipe au sein de la sphère professionnelle pour que leur intégration dans leurs équipes futures se passe au mieux. Apprentis d’Auteuil a su nous donner les clés pour aborder ces différents sujets auprès de nos étudiantes.

Qu’est-ce qui vous a le plus étonné ?

Tout d’abord, nous avons été subjugués par la beauté du lieu. Le Château des Vaux est un endroit formidable et rempli d’histoire. Nous avons aussi été impressionnés par le savoir-faire des chefs, leur professionnalisme et leur accueil bienveillant et chaleureux au sein de leurs cuisines. De plus, la modernité des cuisines et des équipements nous a donné plein d’idées pour repenser l’aménagement de notre cuisine au Cambodge.
D’un point de vue générale sur la France, nous avons été surpris par le trafic routier et l’organisation de ce dernier. On se souviendra également qu’en France nous marchons bien plus qu’au Cambodge !

Qu’est-ce qui diffère par rapport à notre école ?

Chez Apprentis d’Auteuil, les élèves suivent une formation de 2 ans minimum alors qu’au Bayon, la formation dure seulement 1 année. Les étudiants et professeurs sont beaucoup plus nombreux et les équipements sont également plus modernes et plus diversifiés qu’au sein de notre école. Enfin, les élèves qui souhaitent suivre une formation au sein d’Apprentis d’Auteuil ont des frais de scolarité plus ou moins élevés en fonction du niveau de vie de la famille.

Après avoir suivi ces quelques jours de formation, quels changements souhaitez-vous apporter à votre programme ?

Après avoir suivi ces différentes formations et visité d’aussi belles cuisines, nous souhaitons rajouter des enseignements sur les outils et différentes technologies utilisés en cuisine pour que nos étudiantes aient des connaissances plus développées sur les différents appareils utilisés. En tant que professeur de pâtisserie, je souhaite également élargir l’apprentissage des recettes françaises pour que les étudiantes aient une plus grande connaissance de la cuisine française et également apporter du renouveau pour le menu du Coffee Shop avec des plats plus variés.

Il serait également intéressant de faire des échanges entre élèves et professeurs des deux formations pour permettre de mieux comprendre la culture de l’autre pays, l’histoire de la pâtisserie, le savoir-faire et la manière d’enseigner.

Que souhaitez-vous dire à Apprentis D’Auteuil ?

Nous souhaiterions remercier Apprentis d’Auteuil pour avoir organisé ce programme d’échange avec les membres ASSET H&C. Ce voyage nous a donné l’opportunité d’acquérir de nombreuses connaissances dans le domaine de la pédagogie et nous sommes déterminés à les appliquer à nos étudiantes dans les années futures. Nous tenons également à remercier tout particulièrement Pauline, Jeanne, Nicolas et tous les enseignants et personnels de l’école pour leur accueil chaleureux au sein de leur centre de formation.

Un partage de cultures

Un partage de cultures

« Rien ne me prédestinait à croiser le chemin de ces onze femmes »

Camille a rejoint le Bayon au mois de juin 2022 afin de travailler sur le programme Green Farming. Son projet était de renforcer les connaissances techniques de nos Farmers et de les aider à développer leurs ventes vers d’autres potentiels acheteurs comme les restaurants, hôtels et marchés de Siem Reap.

Elle revient sur son parcours après 6 mois passés aux côtés de nos Farmers.

Atelier Camille et Farmer

« Depuis longtemps maintenant je souhaite m’investir au sein d’un programme de développement international et ainsi promouvoir l’agroécologie dans le monde. Ce simple souhait s’est précisé il y a deux ans, lorsque j’ai découvert une offre de stage de l’école du Bayon : « Green Farming Project Assistant ». Ce stage reprenait tout ce que je m’imaginais faire depuis des années : du conseil en agroécologie, du suivi de production, de l’analyse de données, de la conduite d’expérimentations…

Pourquoi est-ce que je me suis lancée dans le domaine de l’agroécologie ? Parce qu’en plus de l’aspect technique et scientifique, prônant des méthodes de conservation des sols et favorisant la biodiversité dans les zones de culture, on y relie également des notions culturelles, de sociologie, de politique et d’économie. Produire selon un modèle agroécologique, c’est préserver l’environnement, mais aussi et surtout produire en faisant un compromis sur les rendements pour favoriser les conditions matérielles et sanitaires de vie des agricultrices et agriculteurs, et la durabilité de nos agroécosystèmes.

Pour l’ingénieure agronome en formation que je suis, c’était la concrétisation de cette envie de longue date, et une chance inouïe de pouvoir me former, loin de la France, à l’agriculture sous un climat tropical. Aspect auquel les écoles françaises ne nous préparent si peu.

A ce moment-là, en 2020, alors que nous étions encore en pleine crise du COVID et que la monotonie des études à distance s’installait peu à peu, cette découverte a fait naître un regain de motivation. J’ai retrouvé la raison pour laquelle je m’étais lancée dans ces études : pour travailler sur le terrain, au contact direct des producteurs et productrices dans une démarche agroécologique. L’envie de découvrir l’Asie du Sud Est et d’aller y travailler a repris le dessus.

Finalement, en juin 2022, j’arrivais sur place. Je rencontrais l’équipe qui m’a chaleureusement accueillie, Marie ma prédécesseure qui m’a transmis énormément au cours du mois que l’on a passé ensemble, et bien sûr nos Farmers, onze mamans du Bayon qui ont envie de faire bouger les choses au sein de leur pays. 

Ce dont je ne reviens toujours pas, c’est qu’à 22 ans seulement, rien ne me prédestinait à croiser le chemin de ces onze femmes. Elles ont été une rencontre extraordinaire et étonnante, elles m’ont impressionnée par leur positivisme et leur capacité de résilience hors du commun. Vivre cette expérience permet sans aucun doute de beaucoup relativiser sur sa propre situation. Elles sont toutes incroyablement généreuses, et ont envie de partager une partie de leur culture et de leurs vies. Alors même que nous ne parlons pas la même langue, elles m’ont toujours fait me sentir à l’aise avec elles, et nous avons vécu des moments très forts où nous réussissions à communiquer, même sans mots.

Camille et les farmers avant son départ

Vivre et travailler à l’étranger apportent nécessairement son lot de difficultés : il faut s’adapter à des habitudes de travail parfois différentes ou encore savoir rebondir sur certaines situations inattendues. L’expatriation engendre des hauts et des bas, mais il faut toujours se replacer dans le contexte du pays qui nous accueille. En travaillant au Cambodge, il m’est apparu important que les décisions soient prises par et dans l’intérêt des Khmer·e·s. Nous avons donc travaillé main dans la main pour mener à bien ce projet.

Je ne peux que conclure par une invitation : si vous en avez la chance, partez visiter le Cambodge et prenez le temps de vous arrêter à Angkor Wat, de passer par les campagnes et les étendues de rizières infinies dont on ne se lasse jamais, de discuter avec les gens qui ont tant à raconter, et pourquoi pas au Coffee Shop du Bayon pour un brunch bien mérité ? C’est un pays que j’ai adoré et qui m’a définitivement changée, plein de surprises et de paysages magnifiques, où tout est facile. J’y ai surtout découvert une philosophie de vie loin de nos rythmes effrénés de France, que j’espère conserver pendant longtemps : un problème trouve toujours une solution, souvent bien plus simple et bien différente de celle que l’on aurait imaginée. »

Écrit par Camille Gaume.

OPEN YOUR EYES : à chacun sa caméra !

OPEN YOUR EYES : à chacun sa caméra !

Pénélope, responsable de la communication depuis un an, a mis en place à l’école primaire un projet autour de la photographie, dans l’idée de partager avec nos élèves sa passion et les faire pratiquer à leur tour. Elle nous explique ce qui l’a motivée à mettre en place cette activité.

Comment est né ce projet ?

Si les enfants d’aujourd’hui ont tous accès à un téléphone et la caméra qui y est intégrée, nos élèves de l’école primaire n’ont que peu d’occasions d’être ceux qui prennent les photos.

Après avoir constaté qu’ils étaient de nombreuses fois pris en photo à leur insu, j’ai eu envie de leur donner l’occasion de s’exprimer sur le monde qui les entoure et de témoigner par eux-mêmes de leur propre réalité.

Pratiquant la photographie depuis de nombreuses années, et particulièrement la photographie argentique, j’ai constaté, avec le temps, que ce médium était un réel moyen d’expression, et qu’une image parle souvent plus que des mots. J’ai eu envie de partager avec eux cette passion qui m’anime et leur apprendre à prendre le temps d’observer autour d’eux ce qui visuellement, permet de raconter une histoire.

La photographie permet souvent de témoigner d’un sujet en particulier et la photographie argentique à ce quelque chose d’unique, car les clichés réalisés ne sont visibles qu’au développement. La surprise des rendus est toujours un moment que j’affectionne particulièrement et j’avais envie de partager cela avec nos élèves !

Quelle est la démarche pédagogique proposée ?

Elèves à la bibliothèque pour l'atelier photographie

Le programme Art, Culture et Sport de l’Ecole du Bayon permet de renforcer la créativité et l’estime de soi de nos élèves. Plusieurs ateliers ont lieu chaque semaine et sont essentiels au bon apprentissage de chacun. Dans l’idée de développer cette curiosité et leur ouverture sur le monde, le projet « Open Your Eyes » (Ouvrez Vos Yeux) est né de cette envie de leur proposer un nouveau champ d’apprentissage et d’expression artistique.

Ayant très peu accès à ce médium dans leur vie de tous les jours, nous voulions leur donner l’opportunité de comprendre ce qu’il est, et de le pratiquer.

L’atelier s’est déroulé en 2 étapes :

Un premier jour de présentation sur ce qu’est la photographie et son mode de fonctionnement. Les bases à savoir avant de réaliser un cliché (la lumière ? le cadrage ?) et les différences entre les appareils numériques et argentiques (qu’est ce qu’une pellicule et comment cela fonctionne ?).

C’était aussi l’occasion de leur faire découvrir certains noms de photographes cambodgiens réputés pour leurs clichés à travers le pays. Cela permet à nos élèves de s’identifier à ces personnes et d’avoir en tête l’idée qu’ils peuvent eux aussi, à leur tour, raconter une histoire grâce à des images.

La deuxième partie de l’atelier consiste à donner à chaque élève un appareil photo jetable, avec quelques idées de thème leur permettant de s’exprimer librement sur leur vision du monde. Cette approche a pour objectif de mettre en lumière le contexte dans lequel ils vivent, en les laissant s’exprimer sur leur vie quotidienne et comment ils la perçoivent eux-mêmes.

Atelier photographie avec les élèves
Slide expliquant la position de la lumière
Davann présente l'atelier aux élèves

Qu’attends-tu des résultats ?

Une fois scannées et développées, l’objectif est de demander aux élèves d’expliquer leurs clichés et l’histoire qui s’y cache derrière.

Chaque élève a pu réaliser une trentaine de photographies et nous espérons avoir de jolies surprises !

Au-delà des photographies réalisées dans la cour de l’école, j’espère avoir des images de leurs familles et de leurs villages, pour ainsi avoir une représentation de leur vie au quotidien. Ces enfants ont grandi dans l’enceinte des temples d’Angkor et connaissent ce terrain mieux que quiconque : ils sont donc les plus aptes à le photographier ! Je suis curieuse de cette réalité-là, et j’espère qu’ils seront suffisamment à l’aise pour nous expliquer ce que représente leurs images. Je sais aussi que certains avaient pour envie d’aller se promener dans les temples. Je me demande de quelle manière ils les perçoivent. Pour eux, ces temples sont simplement un lieu de vie plutôt qu’une attraction touristique mondialement connue. J’espère surtout que les images seront lisibles car je sais qu’au début, nombreuses sont celles trop sombres ou surexposées.

Comment le projet a été mis en place ?

Pour réaliser ce projet, j’ai cherché des partenaires au Cambodge, car je sais qu’ils sont peu à pratiquer la photographie et je trouvais cela pertinent de travailler avec des entreprises locales.

Il y a notamment le laboratoire a qui j’envoie mes pellicules personnelles, We Film Lab, à Phnom Penh. La qualité de leur développement a toujours été très bonne et j’aime leur approche et leur communication sur leurs réseaux.

Ensuite, il y a aussi Rob Thort, que j’ai découvert sur Instagram. Ce compte bénéficie d’une grande visibilité et se définit comme une communauté destinée à promouvoir la photographie au Cambodge. L’idée est de rendre accessible cette pratique : ils ont régulièrement des appareils photos à vendre et propose aussi de nombreuses pellicules. J’aime cette idée d’offrir à tous la possibilité de pratiquer la photographie, que ce soit en amateur ou en professionnel. Tout est toujours bien expliqué et présenté, et je me suis dit que notre projet trouverait sûrement sa place auprès d’eux.

J’ai ainsi échangé avec eux, et ils ont tout de suite étaient très enthousiastes et ont trouvé l’idée pertinente. Rob Thort contribue au projet en nous fournissant les 35 appareils photos jetables et We Film Lab prend en charge le développement des images. C’est donc grâce à eux que je peux aujourd’hui porter le projet à l’école, et je les remercie grandement pour leur soutien.