BYE BYE CHLOE

Arrivée à Siem Reap il y a plus de 3 ans, Chloé Marty a porté le développement des ventes de l’école de pâtisserie et du Coffee shop depuis sa création.
Avide de nouveaux projets, elle a terminé sa mission en octobre pour partir vers de nouveaux horizons, l’occasion pour nous de revenir sur une mission riche en projets et en plaisirs.
Tout au long de sa mission, Chloé a noué des liens très forts avec tous les membres de l’équipe, français et khmers, et particulièrement avec Sokhoeurn, notre cheffe pâtissière. Elles ont en effet réussi à dépasser leurs différences culturelles et ont mené ensemble de nombreux projets pour l’école de pâtisserie et le Coffee Shop. Leur complicité est belle à voir.

 

Une femme parle dans un micro

Chloé a côtoyé de nombreux volontaires au Bayon et les a tous marqués par sa sympathie et son soutien. Elle a toujours été là pour les conseiller et les aider à prendre leurs marques, dans l’équipe et au Cambodge. Elle a d’ailleurs très vite été surnommée « ChloChlo les bons tuyaux ».
Débordante d’énergie, elle a développé au fur et à mesure des années un large réseau d’amis et de partenaires à Siem Reap ce qui lui a notamment permis de développer les ventes du Coffee Shop auprès des restaurants et hôtels.
Elle a aussi participé à l’organisation de nombreux événements au profit du l’école : galas de charité, lancement des open air cinéma au Coffee Shop, organisation de buffets avec des agences de voyage, de soirée à thème avec nos partenaires… la liste est longue !
Julie, son amie et ancienne collègue nous confiait : « J’ai adoré organiser avec elle la première soirée de charité du Bayon au magnifique hôtel l’Héritage. Nous avons fait une équipe de choc : en plus de nous passionner, ce projet nous a permis de récolter plus de $3000 pour l’ONG ! »

 

Une femme sert une part de gateau dans une soirée

Au-delà de son activité commerciale, Chloé a toujours été très investie dans le projet social et éducatif de notre association. Elle prenait par exemple régulièrement plaisir à aller déjeuner dans les restaurants où sont accueillis les anciennes étudiantes de l’école de pâtisserie du Bayon afin de prendre de leurs nouvelles.
A toute personne exceptionnelle, célébration exceptionnelle : nous n’avons pas organisé une mais bien deux fêtes de départ. Les célébrations ont commencé avec un BBQ khmer avec tous les membres de l’équipe et ont continué avec un déjeuner dans le jardin de Kong, notre régisseur à Siem Reap.
En résumé, Chloé a eu un impact considérable sur l’école du Bayon et laisse sur son passage un coffee shop magnifique, une entreprise sociale florissante et des Cambodgiens heureux! Merci Chloé !

Chloé has been in Cambodia for 3 years, leading the sales development of the pastry school and coffee shop since the opening.
Eager for a new venture, she completed her mission with Bayon School in October. This is the opportunity for us to look back at her fantastic and eventful Bayon experience.
Over the last 3 years, Chloé has built strong ties with all French and Khmer members of the team, especially with our head pastry chef Sokhoeurn. They have overcome their cultural differences to work together on many projects for the pastry school and the coffee Shop. We all admire their beautiful friendship.

 

Une femme parle dans un micro

Chloé has bonded with many of our volunteers and they all appreciate her friendliness and support. She has always made herself available to welcome new team members and help them integrate, both professionally and personally. She is such a great source of insider’s tips that we actually call her « ChloChlo les bons tuyaux » (« ChloChlo the good tips »).
Full of energy, she has developed an incredible network of friends and business partners in Siem Reap, which facilitated her mission of developing the pastry school sales with restaurants and hotels.
She has also organised many fundraising events: charity nights, open air cinema, buffet events with travel agencies, themed events with partners… and many more!
Her friend and former colleague Julie said: “I loved working with Chloé to organise Bayon’s first ever charity night at the beautiful Héritage hotel. We were such a good team – the project was not only exciting but it also allowed us to raise over $3,000 for NGO!” 

 

Une femme sert une part de gateau dans une soirée

Beyond the business activity, Chloé has always been much involved in Bayon School’s social and educational purpose. For instance, she often visits former students of the pastry school in their new workplace, to catch up during her lunch breaks.
An exceptional person deserves an exceptional celebration – that’s why we hosted for Chloé not one but two farewell parties. The first one was a Khmer BBQ with all staff members, and the second one was a lunch at Kong’s, our administrator.
In a nutshell, Chloé has had an incredible impact on Bayon School and leaves behind her a flourishing social enterprise and happy Cambodians! Thank you, Chloé!

Focus sur les recommandations et leur mise en application

La rentrée de l’école primaire du Bayon sera cette année sous le signe du changement ! Après de grands travaux qui en ont remodelé les infrastructures, c’est au tour de l’organisation de l’école et des pratiques pédagogiques utilisées par les professeurs d’être revus. Nous nous baserons pour cela sur les recommandations formulées par Rodrigo et Anaïs.
Une des plus importantes est le recrutement d’un directeur à temps plein. Il faut en effet que l’école soit gérée sans discontinuer toute la semaine. Un nouveau directeur Dy Phorn a donc rejoint notre école dès le mois de septembre. Il sera désormais présent en permanence avec les élèves, et pourra encadrer et soutenir les enseignants. L’une de ses missions sera de mettre au point une nouvelle organisation claire et rigoureuse de la vie scolaire. Un surveillant général a également été nommé pour assurer la sécurité des enfants à l’école et la maintenance dans l’établissement.
2 travailleurs sociaux
Nous souhaitons que chaque élève fasse l’objet d’un suivi personnalisé. Pour cela, les cours de soutien seront remaniés. Ils seront désormais faits en petits groupes pour permettre à notre enseignante, Sophany, de pouvoir les suivre individuellement. Ils seront pédagogiquement différents des cours en classe entière et s’adapteront aux méthodes d’apprentissage convenant le mieux à chaque enfant. C’est un vrai travail de coordination entre la professeure de soutien et les professeurs de grade qui sera mis en place. Cela permettra aux enfants plus facilement et aux professeurs de choisir la bonne méthode à utiliser en fonction de l’élève.
Les enfants auront en plus accès à de nouveaux cours, grâce à une rationalisation de l’emploi du temps qui sera au plus près des exigences du Ministère de l’Education cambodgien. Cette dernière permettra aussi aux professeurs et au directeur de pouvoir échanger et travailler ensemble, en ayant davantage de temps en dehors de la classe. Les professeurs pourront mieux préparer leurs cours, mieux connaître les élèves et leurs besoins, et prévoir des temps de formation et de discussion pour partager les bonnes pratiques. Cet environnement coopératif sera bénéfique pour nos professeurs comme pour nos élèves.
des enfants cours à l'école primaire
La construction de la bibliothèque cette année permet aussi de mettre en place, à partir de la rentrée, des cours de bibliothèque pour tous les grades. Les grades les plus grands auront également accès à des cours d’informatique. Ce sera l’occasion pour eux d’apprendre non seulement à utiliser un ordinateur mais aussi de renforcer les apprentissages des matières traditionnelles différemment. Nous renforcerons les cours d’art et de danse Apsara, optionnels jusqu’alors, en en donnant accès à tous les enfants toute l’année. Ces cours sont non seulement un moyen pour les enfants de découvrir tout un pan de leur culture, mais aussi de développer leur créativité, leur curiosité, leur capacité à exprimer leurs pensées et à créer ensemble avec leurs camarades.
De nombreux projets sont en cours de réalisation pour compléter cette réorganisation de l’école primaire. Nous voulons continuer à renforcer le programme de santé de l’école, en informant les enfants sur les règles de premiers secours, en mettant en place un suivi vaccinal et en continuant à travailler de concert avec d’autres ONG médicales pour leur fournir les soins dentaires et oculaires dont ils ont besoin.
Nous souhaitons renforcer encore le lien avec les familles de nos élèves pour leur donner une idée concrète de l’importance de scolariser leurs enfants. C’est essentiel car la plupart de nos parents d’élèves n’ont pas été à l’école. Cela passe bien sûr par beaucoup de communication, faite avec l’aide précieuse de notre assistante sociale, mais aussi par l’organisation d’événements festifs et positifs dans l’enceinte de l’école, où l’investissement des enfants dans leur scolarité est valorisé.
Même si en éducation le temps des changements est long, la plupart de ces projets verront le jour au cours de l’année scolaire à venir. Ils sont possibles grâce à tous les soutiens que nous recevons et à la mobilisation de toutes les équipes de l’ONG ! Merci !

This school year, Bayon primary school will go through significant change. After completing some renovation work, we are now looking at the way the school is organised and the teachers’ practices, based on Anaïs and Rodrigo’s recommendations.

One of their key recommendations is the appointment of a full-time headmaster, so that the school can be continually supervised throughout the week. As a result, we hired Dy Phorn as the new headmaster in September. He will be at the school with the students permanently and will be able to supervise and support the teachers. One of his missions will be to develop a new, clear and rigorous organization of the school life. A general supervisor has also been appointed to ensure the safety of children and maintenance in the school.

We want each student to be personally monitored. For this, support courses will be revised – they will now be done in small groups to allow our teacher Sophany to follow them individually. They will be pedagogically different from the whole class and will adapt to the best learning methods for each child. This will require a great coordination between the support professor and the teachers in each grade and facilitate the choice of the right method for each student.

The children will also have access to new courses, thanks to a rationalisation of the schedule, which will be closer to the requirements of the Cambodian Ministry of Education. This will also allow more time for the teachers and the headmaster to work together. The teachers will be able to better prepare their lessons, better understand the students and their needs, and plan training and discussion times to share good practices. This collaborative environment will be beneficial for our teachers as well as for our students.

2 travailleurs sociaux
The establishment of a library this year also opens the opportunity to integrate library sessions in all grades’ schedules. Furthermore, computing classes will be provided to the students in the higher grades. Students will be able to learn how to use a computer, but also strengthen their learning of all subjects in an innovative way. Whilst it has been optional until now, the Apsara art and dance classes will be taught to all children, all year long. These courses aren’t only a way for children to learn more about their culture, but they also help them develop their creativity, their curiosity, and their ability to express their thoughts and to create together with their classmates.

Many projects are underway to achieve this reorganization of the primary school. We want to continue strengthening the school’s health program, informing children about first aid rules, implementing vaccination follow-up, and work closely with other medical NGOs to provide them with the dental and ocular cares they need.

We want to further strengthen our relationships with our students’ families, to raise awareness of the importance of sending their children to school. This is essential, because most students’ parents have never been to school. Of course, this requires a strong communication work, with the help of our social worker, and we will also organise positive events at the school, where children can demonstrate their involvement in education.

Even though implementing change in the education sector takes time, most of these projects will be completed during the coming school year. All this wouldn’t be possible without all the support we receive and the involvement of the NGO’s teams, so we’d like to say a huge thank you!

 

des enfants cours à l'école primaire

Mise en place du potager pour approvisionner la cantine d’Elodie

En 2015, l’Ecole du Bayon ouvrait la cantine d’Elodie afin d’offrir aux élèves un déjeuner équilibré. En Octobre 2017, grâce à la famille Mandray, nous avons commencé la distribution des petits déjeuners. 

Cette année, nous avons concentré nos efforts sur la mise en place d’un potager nous permettant d’approvisionner la cantine d’Elodie en légumes issus de l’agriculture locale et raisonnée. Les légumes au Cambodge sont souvent importés et plein de pesticides, ce qui pose de sérieux problèmes au niveau santé.
 
En premier lieu, nous souhaitions créer une grande ferme et employer des personnes pour la gérer. Mais au fil de nos rencontres avec différentes ONG œuvrant pour l’agriculture sur place, notre projet a évolué et s’est enrichi d’un second objectif : former certaines de nos familles et leur apporter un revenu complémentaire à travers la création d’un potager. L’action de l’ONG Agri Sud, dont la mission est de « favoriser la remise en économie par la création de très petites entreprises familiales, en particulier dans le secteur agricole» nous a en effet séduit. Au Cambodge Agri Sud accompagne plus de 1200 familles dans l’installation de potagers, le suivi et la commercialisation.
 
une farmer pose dans on jardin

 

La première étape de cette collaboration a été la sélection parmi les familles de l’école primaire. Nous avons fait passer une offre expliquant la mission et nous avons obtenu une vingtaine de candidatures. Après une visite des potentiels terrains et l’évaluation de la motivation de chacune des familles, nous en avons sélectionné 13. Ces dernières ont été invitées à joindre une semaine de formation Agri Sud en février. Au programme : l’apprentissage des pratiques et théories utilisées dans l’agriculture raisonnée. C’était très touchant de voir l’émotion des participants « en classe », eux qui pour la plupart n’ont jamais pu aller à l’école et ne savent ni lire ni écrire. Suite à cette formation, seules neuf familles et plus particulièrement neuf mamans ont décidé de s’engager pour le projet.
 
Nos neuf « mamans potagers » n’ont pas attendu pour œuvrer dans leur jardin. Dès la fin de la formation, elles ont toutes rapidement transformé leur terrain en empruntant les outils des voisins : de terrains vagues et envahis de végétation, nous avons vite eu des terrains défrichés, bêchés, labourés, prêts à être plantés. Quelle motivation et quelle détermination malgré la chaleur proche des 40 degrés !
 
Grâce au Fond Bien Nourrir L’homme, nous avons ensuite acheté tout le matériel nécessaire : pompes à eaux, tuyaux, filets, réservoirs de stockage d’eau, bêches, pelles, râteaux, etc. Nous garderons précieusement en mémoire le moment de la distribution de l’équipement aux mamans : elles étaient émerveillées de voir la livraison qui leur était destinée. Curieux, familles et voisins ont même accouru pour essayer la nouvelle pelle ou encore le pulvérisateur-sac à dos. Après avoir discuté avec chacune des familles de ce qu’elles avaient envie de cultiver parmi les légumes consommés à la cantine, nous avons également distribué les graines. 

 

 photo d'un champ
Toutes les familles ont ensuite pu commencer à poser les filets, planter, arroser et arracher les mauvaises herbes. Elles ont planté des « morning glory » (liserons d’eau), des épinards, des haricots verts, des tomates, des courges, des concombres, des potirons, des piments et des herbes. Nous avons aussi embauché Num Thai, un « master farmer » conseillé par Agri Sud, afin d’aider nos familles, les encourager et répondre à la moindre question. Soki (notre assistante sociale), Sylvie, Marine et Charlotte ont également visité les familles pour les soutenir et les encourager.
 
Très rapidement (en 3 jours !) les premières pousses ont pointé, suscitant l’excitation générale. Les « morning glory » poussent effectivement très rapidement et en deux semaines, notre première famille était prête pour la récolte ! Seule « ombre » au tableau, notre « master farmer » avait gardé en tête l’idée de maximiser la récolte et n’avait pas aidé la famille à bien séquencer ses plantations. Résultat : 140 kilos de « morning glory » récoltés contre 20 kilos utilisés pour un déjeuner à la cantine. Nous avons tout de même célébré ce moment en lui achetant toute sa récolte et en revendant une partie au marché pour assurer sa motivation et celles des autres familles. Quant au salaire récolté par la famille suite à cette première récolte, il servira à acheter un vélo pour le fils ainé afin qu’il puisse se rendre au lycée.

 

Le premier déjeuner avec nos légumes servis à la cantine aura été, bien sûr, délicieux ! Au menu, morning glory en sauce avec du porc et du riz. D’autres repas devraient suivre rapidement car à notre grande joie, les légumes poussent rapidement dans toutes nos familles !

 

 

In 2015, Bayon School opened Elodie’s canteen to provide a healthy daily lunch to the children. In 2017, thanks to the Mandray family, we started the distribution of the breakfast.

 

This year we concentrated our efforts on setting up a vegetable garden to provide Elodie’s canteen with organic and local vegetables. In Cambodia, vegetables are often imported from Vietnam or Thailand and mostly full of pesticides and chemicals.

 

Our first idea was to create a big farm and employ one or two people to run it. However, as we met different NGOs working for organic agriculture in Cambodia, our idea evolved and we added a second objective; we wanted to put our esteemed families to good use and let them run the garden, hence providing them with a complementary income. We were convinced by the approach of Agri Sud, an NGO of which the mission is to help families to create their own farming organic business. They support over 1,200 families in the set-up of their garden, the follow-up and the sales of the vegetables.

 

une farmer pose dans on jardin
 
The first step of the project was to select the families. We explained our goal and received around 20 applications. After visiting the land and discussing with the families, only 13 remained. They were invited to join a full week of training delivered by Agri Sud in February. The objective was to teach them the theory of organic agriculture. It was very moving to see the families “in class”, they who never had the chance to go to school and don’t even know neither to read nor write. After the training, only there were only 9 families left and, in the end, 9 mothers decided to sign up for the project.
 
Our 9 “garden mums” got to work in their garden right away. They quickly borrowed tools from their neighbors to put what they had learned into practice and soon the soils were cleared, dug, plowed and ready to plant. So much energy and motivation despite the heat close to 40° Celcius!

 

Thanks to the Fonds de dotation Bien Nourrir l’Homme, we bought all the tools and supplies necessary to go further: water pumps, nets, pipes, water storage tanks, spades… We will definitely keep in mind the moment we allocated everything: all were truly amazed to see what was delivered specifically for them. Friends and families even came to see it and to try the new spade or watering can.

 

We then discussed with each family to understand what they wanted to grow amongst the vegetables used at the canteen, and we distributed the seeds.

 

photo d'un champ

 

All the families then installed the nets, planted, watered and took care of the garden. We planted morning glory, spinach, long beans, tomatoes, gourdes, cucumbers, pumpkins, chilis and herbs. We also hired Num Thai, a “master farmer” recommended by our partner NGO Agri Sud, in order to help the families on a daily basis, support and encourage them and answer any questions. Soki — our social worker — Sylvie, Marine and Charlotte also visited the families to support them.

 

In 3 days, the first shoots appeared, generating general excitement. The morning glory grew very fast and, in only two weeks, our first family was ready to harvest. Only negative point — our master farmer had in mind to maximize the harvest and forgot to sequence the seeding. As a result, we got 140 kilos of morning glory… whereas we only use 20-25 kilos per lunch at the canteen! We still celebrated the moment and bought out all her harvest to sell part of it at the market. The first salary collected by this family will buy a bicycle for the eldest, who will use it to ride to school alone.

 

The first lunch served at school was of course delicious. Many more will follow as all the families are doing well!

 

Le coffee shop de Bayon Pastry School fête son premier anniversaire !


Au retour des vacances du nouvel an Khmer, l’équipe de l’école de pâtisserie a organisé un événement pour célébrer le 1er anniversaire du coffee shop.

Jardin du Coffee Shop

 

Au matin du dimanche 24 avril régnait une ambiance festive à Bayon Pastry School Coffee shop. Sur un air de saxophone, une trentaine de partenaires de l’école (hôtels qui accueillent nos étudiantes en stage, clients professionnels, prestataires et amis de l’association) ont profité d’un buffet petit déjeuner pour découvrir ou redécouvrir nos produits.

Buffet au Coffee Shop 

Romnea, qui gère le coffee shop et quelques étudiantes ont été mobilisées pour nous aider. Elles ont fait un travail formidable ! Un réel exercice de management pour Romnea et une mise en situation intéressante pour nos pâtissières en herbe !

équipe de la cuisine du coffee shop

Claire, notre directrice de programme, a pris la parole pour rappeler l’origine de notre projet et de notre nom. Puis deux partenaires sont intervenus. Sopheap Doung, directrice des ressources humaines à l’hôtel Amansara, a souligné les bénéfices pour les étudiantes de pouvoir s’immerger dans de grands hôtels lors de leurs stages et de sa satisfaction quant aux stagiaires de Bayon Pastry School. Ensuite, Antoine Lhomme, Food and Beverage Manager à l’hôtel Héritage, a expliqué pourquoi l’établissement a choisi de se fournir en pains et viennoiseries auprès de l’école.

Groupe joue sur la terrasse

Des panneaux retraçant l’histoire de l’école de pâtisserie ont été exposés dans le jardin. Vous pouvez les consulter en ligne en cliquant ici.

Touristes regardent des infos

Enfin, la fête d’anniversaire du coffee shop était l’occasion idéale de présenter une nouvelle pâtisserie créée spécialement pour notre école par Samuel Potiron, chef pâtissier, à la demande de la Fondation Natan qui soutient notre projet. Cette pâtisserie, appelée elle aussi Natan, est un dôme de mousse à la mangue sur un sablé. Elle a été servie en exclusivité lors de l’événement et est désormais à la carte du coffee shop.

Un grand merci au staff de l’école et aux étudiantes pour leur mobilisation, ainsi qu’aux invités d’avoir été à nos côtés pour cette matinée spéciale !


After a well-deserved holiday for Khmer New Year, the team of the pastry school organized an event to celebrate the coffee shop first anniversary.

Jardin du Coffee Shop

 

On the morning of Sunday 24th of April, a party atmosphere prevailed at Bayon Pastry School Coffee shop. About thirty partners of the school (hotels who welcome our students for internships, business clients, suppliers and friends of the NGO) enjoyed a breakfast buffet to discover or rediscover our products.

Buffet au Coffee Shop

Romnea, who manages the coffee shop, and some students were mobilized to help us. They made an astounding work! It was a real management exercise for Romnea and an interesting role-playing for our pastry apprentices!

équipe de la cuisine du coffee shop

Claire, our program director, took the floor to remind the origin of our project. Then, two partners spoke. Sopheap Doung, Human Resources Manager at Amansara hotel, highlighted the benefits for students about being immersed in big hotels for their internships and her satisfaction about Bayon Pastry School students. Afterwards, Antoine Lhomme, Food and Beverage Manager at Heritage hotel, explained why the establishment chose to be provided with bread and croissants from the school.

Groupe joue sur la terrasse

Some posters tracing the pastry school’s story were exhibited in the garden. You can see them by clicking here.

Touristes regardent des infos

Finally, the anniversary party was the ideal opportunity to present a new pastry that has been created for our school by Samuel Potiron, pastry chef, at the request of Natan Foundation which supports our project. That pastry, called the “Natan”, is a mango mousse dome on a French shortbread. It was served in exclusivity and is now on the coffee shop menu.

A big thank you to the staff of the school and to the students for their involvement and to the guests for being by our sides for this special morning!

 

Bayon Pastry School, fournisseur d’hôtels et restaurants !

Afin d’autofinancer la formation des étudiantes en pâtisserie, l’école a mis en place des offres auprès des hôtels et restaurants de Siem Reap. Pour cela, l’ONG a engagé pour un an Chloé, volontaire en service civique dont la mission est dédiée au développement des ventes externes de nos produits.

Volontaire en train de travailler sur un ordinateur

Quel est ton parcours ?
Après un BTS Tourisme et Commerce, puis une école de commerce spécialité Tourisme, j’ai travaillé 3 ans en tant que commerciale chez Havas Voyages. A côté, j’ai toujours eu un intérêt particulier pour le social et la solidarité internationale. Le fait que j’ai fait plus de 15 ans de scoutisme m’a également sensibilisée à ces problématiques. J’ai eu l’occasion de faire un projet de solidarité internationale d’un mois au Burkina Faso et cette expérience m’a confortée dans l’idée que je souhaitais faire une mission d’une plus grande envergure. C’est pourquoi j’ai décidé de me réorienter vers une mission internationale dans le développement qui était en même temps liée à mes compétences de commerciale.

En quoi consiste ta mission ?
L’école de pâtisserie a ouvert l’an dernier. Le but étant de contribuer au financement de la formation par la vente des gâteaux produits par les étudiantes, il était nécessaire qu’un poste soit dédié à cette mission. Depuis septembre, je travaille sur le développement des ventes, que ce soit au coffee shop en créant de nouvelles offres et en organisant des événements spécifiques, ou en externe en proposant des partenariats avec les hôtels, agences de voyages et restaurants. Le marché sur la boulangerie et pâtisserie à Siem Reap est très concurrentiel, certains acteurs sont en place depuis plusieurs années. C’est pourquoi j’essaie de démarquer nos produits par leur qualité et par l’aspect social de l’achat fait par le client.

Quel est le bilan de ces 4 premiers mois ?
Les deux premiers mois ont surtout été consacrés à découvrir le fonctionnement de l’école, à gérer de l’administratif et à étudier le marché pour ensuite construire les offres. Ont suivi des rendez-vous de prospection, en sachant que la cible principale était notamment les grands hôtels à haute capacité afin d’avoir moins de clients mais une plus grande production. Depuis début décembre, nous avons une dizaine de clients réguliers, des hôtels et bars-restaurants, que nous livrons quotidiennement en viennoiseries, boulangerie et pâtisseries – desserts.

Qu’est-ce que ces ventes impliquent pour l’école ?
L’augmentation de la production nous a obligés à nous réorganiser sur plusieurs aspects : temps de production, tâches du personnel, prises de commande, livraisons, nous avons d’ailleurs embauché un jeune Khmer en charge de la livraison 6 jours sur 7. Cela demande également d’être plus structurés aux niveaux administratif et financier. On peut dire qu’une grande partie des membres du staff sont impliqués par cette réorganisation de plus ou moins loin.

Selon toi, pourquoi ces établissements souhaitent-ils travailler avec Bayon Pastry School ?
Un travail de communication avait déjà été réalisé l’an dernier, donc certains hôtels nous connaissaient déjà. Le bouche à oreille a également joué son rôle. Les clients connaissent la qualité de nos produits et ont conscience que leur achat contribue directement à une bonne cause : l’éducation des jeunes Cambodgiennes. Même si nos produits ne sont pas les moins chers sur le marché, nos clients sont prêts à travailler avec nous pour obtenir des produits de qualité et aider notre ONG.

Comment s’annonce la suite ?
Pour le moment, nos capacités actuelles ne nous permettent pas de travailler avec plus d’hôtels et de restaurants. Je réoriente donc ma prospection vers les agences de voyages pour développer les ventes du coffee shop en leur proposant d’y amener leurs touristes dans le cadre d’un tourisme social, de plus en plus en vogue, notamment dans un pays tel que le Cambodge. Nous continuons aussi d’organiser des événements au coffee shop. Suite au succès de la fête de Noël, nous poursuivons sur notre lancée et allons bientôt démarrer une série de soirées cinéma de plein air au coffee shop pour faire connaître nos produits. Une des priorités est également de toujours augmenter l’efficacité de l’organisation sur le long-terme et la qualité des produits pour augmenter nos ventes et peut-être atteindre, dans quelques années, l’autofinancement de la formation en pâtisserie.

 


In order to self-finance the pastry training, the school created offers to Siem Reap’s hotels and restaurants. Thus, the NGO hired Chloé, civic service volunteer for a year, whose job is dedicated to developing external sales of our products.

Volontaire en train de travailler sur un ordinateur

What is your background?
After studying Business and Tourism during five years, I worked for Havas Voyages as a sales representative during three years. Besides, I have always had a strong interest in social issues and international solidarity. My 15 years experience among the scouts also made me aware about theses issues. I had the opportunity to work in a solidarity project in Burkina Faso during a month and that experience strengthened my will to do a bigger mission. That’s why I decided to reorient to an international development mission that matched with my skills.

What does your mission consist in?
The Pastry School opened in 2014. In order to contribute to self-finance the training by selling the products made by our students, the NGO had to hire someone specifically for that. Since September, I work on the sales development, either in the coffee shop by creating new offers and holding events, and outside with other businesses, by offering partnerships to hotels, travel agencies and restaurants. The bakery and pastry market is very competitive in Siem Reap, some businesses have been there for many years. So, I try to differentiate our products by their quality and by the social aspect of the purchase.

How would you assess the four first months?
The two first months were mainly about getting to know the functioning of the school, sort out administrative things and assess the market in order to build the offers. Then, I got meetings with potential clients, the main target was big hotels with high capacity to have less clients but sell more products. Since the beginning of December, we have a dozen of regular clients: hotels, bars, restaurants, which we provide with croissants, breads, pastries and cakes.

What is the impact of these sales on the school’s operating?
The increase of the production required us to reorganize different aspects: production time, staff members’ tasks, taking of orders, deliveries, incidentally we just hired a Khmer delivery man. The external sales necessitates to be better organized in terms of administration and finance. We can say that a big part of the staff is more or less concerned by that new organization.

According to you, why do the clients want to work with Bayon Pastry School?
The former staff had already communicated about our school last year, so a few hotels already knew us. The word of mouth also played a key role. The clients knew the quality of our products and are aware that their purchase contributes to a good cause: young Cambodians’ education. Even if our products aren’t the cheapest, our clients want to work with us to get high quality products and help our NGO.

What is coming next?
For now, our capacities don’t enable us to work with more hotels and restaurants. So I reorient my market research towards travel agencies to develop the sales in the coffee shop by offering them to bring their customers as part of social tourism, which is more and more trendy especially in such a country as Cambodia. What’s more, we still organize events in the coffee shop. After the xmas party’s success, we keep going and are launching open air cinema nights to appeal to people. One of our priorities is also to improve our efficiency on the long-term and the quality of our products to increase the sales, which may enable to self-finance the vocational training in a few years.