RETOUR SUR LE VOYAGE DE SOKHOEURN EN FRANCE

Sokhoeurn a atterri pleine d’enthousiasme à Paris le dimanche 20 janvier. A son arrivée à l’aéroport, elle a été accueillie par Baudouin, Charlotte, Anaïs, Rodrigo, Lucie et Augustin. Beaucoup d’émotions étaient au rendez-vous !
 
Malgré cet accueil très chaleureux, Sokhoeurn a été saisie par la température… Glaciale ! Elle avait été mise en garde mais ne pouvait s’imaginer ressentir un tel froid, elle qui a toujours vécu en Asie du Sud-Est ! Toutefois, elle a adoré la neige et l’a trouvée « magnifique » !
Une femme pose dans la neige
Après une bonne sieste chez Laura, une amie de Charlotte qui l’a gentiment hébergé pour trois nuits, Sokheourn a continué sa visite de Paris avec l’équipe du Bayon. Au programme : le quartier de Montmartre et le Sacré-Cœur.
Les trois jours qui ont suivis, Sokhoeurn s’est rendue dans les bureaux d’Île de France de notre partenaire Aryzta, leader mondial dans la distribution de produits pâtissiers et à l’origine de son voyage en France.

Elle a collaboré avec Fabrice Prochasson (« Meilleur Ouvrier de France » et Directeur de la création et Innovation chez Aryzta) afin de préparer les recettes sucrées et salées du Cocktail de Charité du Bayon prévu en mars à Siem Reap. Sokhoeurn a ensuite travaillé avec l’équie d’Aryzta sur les menus proposés pour le salon du Sirha (le rendez-vous mondial pour les professionnels de la gastronomie).
 
Pour sa dernière nuit parisienne, avant son départ pour Lyon, Sokhoeurn a été généreusement accueillie par Marc Bellanger, membre du bureau Français. Il lui a montré comment réaliser un Kougelhof, ce qui l’a beaucoup amusée et lui a permis de décompresser avant une des semaines les plus intenses de sa vie.
 
Dès le lendemain matin, Sokhoeurn embarquait dans un train avec l’équipe d’Aryzta direction Lyon !
Au programme : animations sur le stand le matin et participation aux compétitions culinaires l’après-midi.
2 chefs posent
Au-delà de faire connaître l’école du Bayon à de nombreux professionnels de la gastronomie française, Sokheourn a eu la chance de rencontrer divers chefs très réputés : Thierry Marx, Gabriel Paillasson et bien d’autres ! 
 
Après cette semaine riche et surprenante, Sokhoeurn est revenue sur Paris pour une journée de visite et une dernière soirée avec l’équipe du Bayon… Et quelle soirée ! Tous ont répondu présents pour se retrouver chez notre président Vincent Robert et partager un dîner avec elle avant son retour au Cambodge : les anciens volontaires (Tiphaine, Marion, Cécile, Faustine, Mélanie…), Charlotte, Baudouin et plusieurs membres du bureau français.
 
Ce voyage en France était une expérience exceptionnelle pour Sokhoeurn. Celui-ci lui a permis de réaliser deux rêves : participer à un événement culinaire en France et prendre une photo avec la Tour Eiffel. Elle espère pouvoir y retourner un jour… et pourquoi pas en été ! 
 
Des chefs suivent un cours de cuisine

 
On Sunday 20th February Sokhoeurn was excited to land in Paris. Our former Programme Director, along with Charlotte, Anaïs, Rodrigo, Lucie, and Augustin were at the airport to welcome her. What an emotional moment!
 
After a warm welcome, Sokhoeurn was quickly taken over by the shock of the temperature – the coldest she had ever felt! She also really enjoyed seeing the snow for the first time and found it “wonderful”. 
Une femme pose dans la neige
After a recovery nap at Laura, a friend of Charlotte’s who kindly hosted her for a few nights, our chef went sightseeing in Montmartre and visited the Sacré-Coeur with the Bayon team.
 
She spent the next 3 days at the French HQ of Aryzta, global leader in distribution of pastry products. 
 
She collaborated with Fabrice Prochasson, Aryzta’s Director of Creation and Innovation and holder of the renowned “Meilleur Ouvrier de France » title to create savoury and sweet recipes for Bayon School’s charity night happening in Siem Reap next month. She then worked with the Aryzta team on the menus of Sirha, the global gastronomy tradeshow. 
 
2 chefs posent
 
For her last night in Paris, Sokhoeurn was kindly hosted by Marc Bellanger, member of the French board. He taught her how to make a Kougelhof, a great way for her to have fun and relax before embarking on one of the most intense weeks of her life.
 
On the next day, Sokheourn and the Aryzta team took a train to Lyon for the Sirha tradeshow. On the menu: help with Aryzta’s booth in the morning and take part in cooking competitions in the afternoon.Beyond communicating about Bayon School to French gastronomy professionals, Sokhoeurn had the opportunity to meet famous chefs including Thierry Marx and Gabriel Paillasson.

After an incredible week, Sokhoeurn went back to Paris for one more day of sightseeing and an evening with the Bayon team. What a night it was! French board members and former volunteers (Charlotte, Baudouin, Tiphaine, Marion, Cécile, Faustine, Mélanie) gathered at our president Vincent Robert’s to have dinner with Sokhoeurn before she flew back to Cambodia. 
 
This trip to France had been a unique experience for Sokhoeurn. She has achieved two of her dreams: take part in a cooking event in France and take a picture with the Eiffel Tower. She hopes she will go back again one day, in the summer. 
Des chefs suivent un cours de cuisine

UNE ANNÉE RICHE EN PROJETS GRÂCE A VOUS

L’année 2018 a été une année particulièrement riche en changements pour l’Ecole du Bayon. Nouveaux bâtiments, nouvelles recrues, nouvelle pédagogie et nouveaux cours pour l’école primaire, nouveaux modes d’accompagnements et d’orientation pour nos élèves du secondaire et élargissement de la promotion d’étudiantes à l’école de pâtisserie … le chemin parcouru en un an est immense ! Tout cela bien sûr n’a été possible que grâce à tous nos donateurs, parrains, marraines, qui nous ont permis de rêver à tous ces projets et de les rendre réels.
Des enfants mangent à la cantine
A l’école primaire, des grands travaux ont été menés, aussi bien au niveau des infrastructures que des principes pédagogiques. Toutes les classes ont été fermées par des murs et équipées de ventilateurs et de lampes. De nouveaux bâtiments ont vus le jour : une bibliothèque et une salle informatique sont nées et ont été aménagées pour accueillir nos élèves dès la rentrée d’octobre. Bien évidemment toutes ces installations sont très gourmandes en énergie. Nous avons donc renforcé notre installation de panneaux solaires pour pouvoir tout alimenter en électricité renouvelable. L’école est désormais totalement indépendante en énergie !
De l’énergie, il en a fallu cette année de la part des équipes mais aussi des parents d’élèves : 9 familles se sont portées volontaires pour participer au nouveau projet potagers. Avec l’aide d’une ONG spécialisée dans l’agriculture biologique, nous avons formé et accompagné ces familles pour qu’elles acquièrent des compétences en agriculture et qu’elles cultivent des légumes pour notre cantine. C’est un véritable succès, et nous comptons développer davantage ce programme l’année prochaine. Un potager a été aménagé au milieu de l’école pour amener quelques légumes supplémentaires et pour servir d’outil pédagogique pour les élèves. Tous ces bons légumes sont cuisinés dans notre cantine qui a également été totalement rénovée. Finis les feux de bois et les fumées qui s’en dégageaient, place à des cuissons au gaz dans une cuisine fermée et équipée de tout l’espace de stockage, de cuisine et de nettoyage nécessaire pour nourrir nos 260 élèves tous les jours. Le système d’approvisionnement en eau a également été revu de fond en comble. L’espace cantine et lavabo dispose maintenant d’une arrivée d’eau utilisable et de plus d’une dizaine de robinets pour que les enfants puissent se laver les mains et les dents. Des fosses septiques ont également été installées pour filtrer les eaux usées et les graisses de cuisson. Quels changements !
une cours de récréation déserte
Dans ces bonnes conditions matérielles, nous avons pu mener une réflexion sur la pédagogie de l’école. Afin de garantir à nos élèves une scolarité dans les meilleures conditions et qui leur permette de combattre le déterminisme de leur milieu social, nous avons revu les principes pédagogiques appliqués à l’école et développé de nouveaux cours. Nous avons recruté un directeur à temps plein pour encadrer nos équipes, ainsi que de nouveaux professeurs pour quatre des six grades et pour les cours de bibliothèque et d’informatique. Ils ont tous reçu des formations en début d’année pour apprendre comment enseigner et encadrer des enfants qui viennent de milieux très défavorisés et qui ont des besoins spécifiques, des façons d’apprendre différentes les uns des autres. En parallèle de nouveaux cours ont été créés pour développer leur curiosité, leurs capacités à construire et exprimer une opinion, leur travail en collaboration. Ils ont désormais des cours de bibliothèque, d’informatique, et d’arts (danse et arts plastiques) qui leur ouvrent l’esprit. Ils y prennent beaucoup de plaisir et ces nouvelles activités ont des effets très bénéfiques dans les cours traditionnels. Cet accompagnement et cet esprit de découverte a été également mis en application pour nos élèves du secondaire Un dimanche par mois, ils échangent avec des professionnels venus leur présenter leur activité, leur parcours et leur formation. Ces rencontres leur permettent de mieux déterminer les métiers et les orientations qu’ils veulent prendre après le lycée.
Côté école de pâtisserie, le succès a dépassé toutes les espérances. Les étudiantes de la quatrième promotion ont toutes suivi les cours avec application et ont toutes trouvé un bon emploi dans des hôtels ou restaurants. Nous avons eu une avalanche de candidatures pour la 5e promotion : plus de 120 pour seulement 22 places, grâce au travail de titan de nos équipes qui se sont déplacées dans des villages reculés pour informer de l’existence de notre formation et rencontrer les élèves dans différentes écoles en milieu rural. L’élargissement des capacités d’accueil de notre école de pâtisserie est un objectif important pour les années à venir au vu du succès qu’elle rencontre.
 
Des enfants jouent sur une balançoire
Difficile de résumer tous les projets, toutes les actions, tout l’investissement des équipes de l’Ecole du Bayon cette année. N’hésitez pas à visiter notre site et nos pages sur les réseaux sociaux pour découvrir tout cela plus en détail et voir nos dernières actualités. Nous vous remercions très chaleureusement pour votre soutien fidèle. Il est indispensable et nous permet de garantir la pérennité de ce magnifique projet, et de continuer à imaginer de nouvelles façons d’accompagner nos élèves vers une vie meilleure.

 
2018 has been a special year for Bayon School, with a lot of change. New buildings, new team members, new educational plan and new courses at the primary school, new orientation and counselling system for follow-up students, growth of the pastry school intake… We’ve come a huge way over the year! We’ve been able to dream of and achieve all those projects thanks to the support of our donators and sponsors.
At Bayon primary school, we’ve done significant work to improve both the infrastructures and the education provided. All classrooms now have concrete walls, fans and lights. New buildings have been added – we now have a library and a computer room which our students have been able to use when the new school year started in October. Those installations requiring more energy, we’ve added new solar panels and the school is now fully autonomously powered with renewables!
 
This year, the school needed increased involvement not only from team members but from students’ parents. 9 families have volunteered to take part in our veg garden project. We teamed up with an NGO specialised in organic farming to train those families to farming so that they can grow vegs to supply our canteen. This project has been very successful et will be developed further next year.
Des enfants mangent à la cantine
A veg garden has also been set up in the middle of the school to get some extra produce and teach farming to children. All those vegs are then cooked at the canteen, which has also been renovated. The old school wood fire, which drove a lot of smoke, has been replaced with gas hobs in a real, concrete kitchen which offers storing room and equipment for cooking and cleaning. The water system has also been reviewed entirely, and a dozen more taps have been installed to facilitate children cleaning their hands and brushing their teeth. New [fosses sceptiques] filter used water and cooking fats. So much change has happened!
After improving the school’s working conditions, efforts have focused on our educational plan. In order to offer children the best education, empowering them to come out of poverty, we’ve reviewed the school’s pedagogical principles and added new courses. A full-time headmaster has been appointed to manage the team, and we’ve hired new teachers for 4 out of our 6 grades, the library and the computer room. At the beginning of the school year, they received special training to adapt to children coming from disadvantaged backgrounds and their specific needs and ways of learning.
une cours de récréation déserte
New courses have been implemented to help children develop their curiosity, express their opinion, and collaborate. They can now attend the library, computing classes and arts (crafts and dance), which helps open their mind. They really enjoy it and those activities prove to positively impact the ‘conventional’ courses. In this sense, we’ve also been strengthening work with our follow-up students who can now meet inspiring individuals introducing them to their background and work one Sunday per month. Those meetings have been beneficial in the students’ plans for the future.
At the pastry school, results have exceeded our expectations. All students from the 4th intake have been hired in restaurants or hotels. We’ve received an incredible number of applications for the 5th intake – over 120 applications for 22 places! Our team have done an astounding work visiting remote villages to promote the pastry training and meet students in various schools. Given this growing interest, increasing capacity of the pastry school will be a priority over the next few years.
There’s no quick way of summing up all projects, actions and hard work done by our teams this year. Please visit our website and social channels to find out more about our projects. A massive thank you for your loyal support, which makes this fantastic project sustainable and allows us to continuously reinvent ways to bring our students towards a better future.
Des enfants jouent sur une balançoire

BYE BYE CHLOE

Arrivée à Siem Reap il y a plus de 3 ans, Chloé Marty a porté le développement des ventes de l’école de pâtisserie et du Coffee shop depuis sa création.
Avide de nouveaux projets, elle a terminé sa mission en octobre pour partir vers de nouveaux horizons, l’occasion pour nous de revenir sur une mission riche en projets et en plaisirs.
Tout au long de sa mission, Chloé a noué des liens très forts avec tous les membres de l’équipe, français et khmers, et particulièrement avec Sokhoeurn, notre cheffe pâtissière. Elles ont en effet réussi à dépasser leurs différences culturelles et ont mené ensemble de nombreux projets pour l’école de pâtisserie et le Coffee Shop. Leur complicité est belle à voir.

 

Une femme parle dans un micro

Chloé a côtoyé de nombreux volontaires au Bayon et les a tous marqués par sa sympathie et son soutien. Elle a toujours été là pour les conseiller et les aider à prendre leurs marques, dans l’équipe et au Cambodge. Elle a d’ailleurs très vite été surnommée « ChloChlo les bons tuyaux ».
Débordante d’énergie, elle a développé au fur et à mesure des années un large réseau d’amis et de partenaires à Siem Reap ce qui lui a notamment permis de développer les ventes du Coffee Shop auprès des restaurants et hôtels.
Elle a aussi participé à l’organisation de nombreux événements au profit du l’école : galas de charité, lancement des open air cinéma au Coffee Shop, organisation de buffets avec des agences de voyage, de soirée à thème avec nos partenaires… la liste est longue !
Julie, son amie et ancienne collègue nous confiait : « J’ai adoré organiser avec elle la première soirée de charité du Bayon au magnifique hôtel l’Héritage. Nous avons fait une équipe de choc : en plus de nous passionner, ce projet nous a permis de récolter plus de $3000 pour l’ONG ! »

 

Une femme sert une part de gateau dans une soirée

Au-delà de son activité commerciale, Chloé a toujours été très investie dans le projet social et éducatif de notre association. Elle prenait par exemple régulièrement plaisir à aller déjeuner dans les restaurants où sont accueillis les anciennes étudiantes de l’école de pâtisserie du Bayon afin de prendre de leurs nouvelles.
A toute personne exceptionnelle, célébration exceptionnelle : nous n’avons pas organisé une mais bien deux fêtes de départ. Les célébrations ont commencé avec un BBQ khmer avec tous les membres de l’équipe et ont continué avec un déjeuner dans le jardin de Kong, notre régisseur à Siem Reap.
En résumé, Chloé a eu un impact considérable sur l’école du Bayon et laisse sur son passage un coffee shop magnifique, une entreprise sociale florissante et des Cambodgiens heureux! Merci Chloé !

Chloé has been in Cambodia for 3 years, leading the sales development of the pastry school and coffee shop since the opening.
Eager for a new venture, she completed her mission with Bayon School in October. This is the opportunity for us to look back at her fantastic and eventful Bayon experience.
Over the last 3 years, Chloé has built strong ties with all French and Khmer members of the team, especially with our head pastry chef Sokhoeurn. They have overcome their cultural differences to work together on many projects for the pastry school and the coffee Shop. We all admire their beautiful friendship.

 

Une femme parle dans un micro

Chloé has bonded with many of our volunteers and they all appreciate her friendliness and support. She has always made herself available to welcome new team members and help them integrate, both professionally and personally. She is such a great source of insider’s tips that we actually call her « ChloChlo les bons tuyaux » (« ChloChlo the good tips »).
Full of energy, she has developed an incredible network of friends and business partners in Siem Reap, which facilitated her mission of developing the pastry school sales with restaurants and hotels.
She has also organised many fundraising events: charity nights, open air cinema, buffet events with travel agencies, themed events with partners… and many more!
Her friend and former colleague Julie said: “I loved working with Chloé to organise Bayon’s first ever charity night at the beautiful Héritage hotel. We were such a good team – the project was not only exciting but it also allowed us to raise over $3,000 for NGO!” 

 

Une femme sert une part de gateau dans une soirée

Beyond the business activity, Chloé has always been much involved in Bayon School’s social and educational purpose. For instance, she often visits former students of the pastry school in their new workplace, to catch up during her lunch breaks.
An exceptional person deserves an exceptional celebration – that’s why we hosted for Chloé not one but two farewell parties. The first one was a Khmer BBQ with all staff members, and the second one was a lunch at Kong’s, our administrator.
In a nutshell, Chloé has had an incredible impact on Bayon School and leaves behind her a flourishing social enterprise and happy Cambodians! Thank you, Chloé!

Focus sur les recommandations et leur mise en application

La rentrée de l’école primaire du Bayon sera cette année sous le signe du changement ! Après de grands travaux qui en ont remodelé les infrastructures, c’est au tour de l’organisation de l’école et des pratiques pédagogiques utilisées par les professeurs d’être revus. Nous nous baserons pour cela sur les recommandations formulées par Rodrigo et Anaïs.
Une des plus importantes est le recrutement d’un directeur à temps plein. Il faut en effet que l’école soit gérée sans discontinuer toute la semaine. Un nouveau directeur Dy Phorn a donc rejoint notre école dès le mois de septembre. Il sera désormais présent en permanence avec les élèves, et pourra encadrer et soutenir les enseignants. L’une de ses missions sera de mettre au point une nouvelle organisation claire et rigoureuse de la vie scolaire. Un surveillant général a également été nommé pour assurer la sécurité des enfants à l’école et la maintenance dans l’établissement.
2 travailleurs sociaux
Nous souhaitons que chaque élève fasse l’objet d’un suivi personnalisé. Pour cela, les cours de soutien seront remaniés. Ils seront désormais faits en petits groupes pour permettre à notre enseignante, Sophany, de pouvoir les suivre individuellement. Ils seront pédagogiquement différents des cours en classe entière et s’adapteront aux méthodes d’apprentissage convenant le mieux à chaque enfant. C’est un vrai travail de coordination entre la professeure de soutien et les professeurs de grade qui sera mis en place. Cela permettra aux enfants plus facilement et aux professeurs de choisir la bonne méthode à utiliser en fonction de l’élève.
Les enfants auront en plus accès à de nouveaux cours, grâce à une rationalisation de l’emploi du temps qui sera au plus près des exigences du Ministère de l’Education cambodgien. Cette dernière permettra aussi aux professeurs et au directeur de pouvoir échanger et travailler ensemble, en ayant davantage de temps en dehors de la classe. Les professeurs pourront mieux préparer leurs cours, mieux connaître les élèves et leurs besoins, et prévoir des temps de formation et de discussion pour partager les bonnes pratiques. Cet environnement coopératif sera bénéfique pour nos professeurs comme pour nos élèves.
des enfants cours à l'école primaire
La construction de la bibliothèque cette année permet aussi de mettre en place, à partir de la rentrée, des cours de bibliothèque pour tous les grades. Les grades les plus grands auront également accès à des cours d’informatique. Ce sera l’occasion pour eux d’apprendre non seulement à utiliser un ordinateur mais aussi de renforcer les apprentissages des matières traditionnelles différemment. Nous renforcerons les cours d’art et de danse Apsara, optionnels jusqu’alors, en en donnant accès à tous les enfants toute l’année. Ces cours sont non seulement un moyen pour les enfants de découvrir tout un pan de leur culture, mais aussi de développer leur créativité, leur curiosité, leur capacité à exprimer leurs pensées et à créer ensemble avec leurs camarades.
De nombreux projets sont en cours de réalisation pour compléter cette réorganisation de l’école primaire. Nous voulons continuer à renforcer le programme de santé de l’école, en informant les enfants sur les règles de premiers secours, en mettant en place un suivi vaccinal et en continuant à travailler de concert avec d’autres ONG médicales pour leur fournir les soins dentaires et oculaires dont ils ont besoin.
Nous souhaitons renforcer encore le lien avec les familles de nos élèves pour leur donner une idée concrète de l’importance de scolariser leurs enfants. C’est essentiel car la plupart de nos parents d’élèves n’ont pas été à l’école. Cela passe bien sûr par beaucoup de communication, faite avec l’aide précieuse de notre assistante sociale, mais aussi par l’organisation d’événements festifs et positifs dans l’enceinte de l’école, où l’investissement des enfants dans leur scolarité est valorisé.
Même si en éducation le temps des changements est long, la plupart de ces projets verront le jour au cours de l’année scolaire à venir. Ils sont possibles grâce à tous les soutiens que nous recevons et à la mobilisation de toutes les équipes de l’ONG ! Merci !

This school year, Bayon primary school will go through significant change. After completing some renovation work, we are now looking at the way the school is organised and the teachers’ practices, based on Anaïs and Rodrigo’s recommendations.

One of their key recommendations is the appointment of a full-time headmaster, so that the school can be continually supervised throughout the week. As a result, we hired Dy Phorn as the new headmaster in September. He will be at the school with the students permanently and will be able to supervise and support the teachers. One of his missions will be to develop a new, clear and rigorous organization of the school life. A general supervisor has also been appointed to ensure the safety of children and maintenance in the school.

We want each student to be personally monitored. For this, support courses will be revised – they will now be done in small groups to allow our teacher Sophany to follow them individually. They will be pedagogically different from the whole class and will adapt to the best learning methods for each child. This will require a great coordination between the support professor and the teachers in each grade and facilitate the choice of the right method for each student.

The children will also have access to new courses, thanks to a rationalisation of the schedule, which will be closer to the requirements of the Cambodian Ministry of Education. This will also allow more time for the teachers and the headmaster to work together. The teachers will be able to better prepare their lessons, better understand the students and their needs, and plan training and discussion times to share good practices. This collaborative environment will be beneficial for our teachers as well as for our students.

2 travailleurs sociaux
The establishment of a library this year also opens the opportunity to integrate library sessions in all grades’ schedules. Furthermore, computing classes will be provided to the students in the higher grades. Students will be able to learn how to use a computer, but also strengthen their learning of all subjects in an innovative way. Whilst it has been optional until now, the Apsara art and dance classes will be taught to all children, all year long. These courses aren’t only a way for children to learn more about their culture, but they also help them develop their creativity, their curiosity, and their ability to express their thoughts and to create together with their classmates.

Many projects are underway to achieve this reorganization of the primary school. We want to continue strengthening the school’s health program, informing children about first aid rules, implementing vaccination follow-up, and work closely with other medical NGOs to provide them with the dental and ocular cares they need.

We want to further strengthen our relationships with our students’ families, to raise awareness of the importance of sending their children to school. This is essential, because most students’ parents have never been to school. Of course, this requires a strong communication work, with the help of our social worker, and we will also organise positive events at the school, where children can demonstrate their involvement in education.

Even though implementing change in the education sector takes time, most of these projects will be completed during the coming school year. All this wouldn’t be possible without all the support we receive and the involvement of the NGO’s teams, so we’d like to say a huge thank you!

 

des enfants cours à l'école primaire

Mise en place du potager pour approvisionner la cantine d’Elodie

En 2015, l’Ecole du Bayon ouvrait la cantine d’Elodie afin d’offrir aux élèves un déjeuner équilibré. En Octobre 2017, grâce à la famille Mandray, nous avons commencé la distribution des petits déjeuners. 

Cette année, nous avons concentré nos efforts sur la mise en place d’un potager nous permettant d’approvisionner la cantine d’Elodie en légumes issus de l’agriculture locale et raisonnée. Les légumes au Cambodge sont souvent importés et plein de pesticides, ce qui pose de sérieux problèmes au niveau santé.
 
En premier lieu, nous souhaitions créer une grande ferme et employer des personnes pour la gérer. Mais au fil de nos rencontres avec différentes ONG œuvrant pour l’agriculture sur place, notre projet a évolué et s’est enrichi d’un second objectif : former certaines de nos familles et leur apporter un revenu complémentaire à travers la création d’un potager. L’action de l’ONG Agri Sud, dont la mission est de « favoriser la remise en économie par la création de très petites entreprises familiales, en particulier dans le secteur agricole» nous a en effet séduit. Au Cambodge Agri Sud accompagne plus de 1200 familles dans l’installation de potagers, le suivi et la commercialisation.
 
une farmer pose dans on jardin

 

La première étape de cette collaboration a été la sélection parmi les familles de l’école primaire. Nous avons fait passer une offre expliquant la mission et nous avons obtenu une vingtaine de candidatures. Après une visite des potentiels terrains et l’évaluation de la motivation de chacune des familles, nous en avons sélectionné 13. Ces dernières ont été invitées à joindre une semaine de formation Agri Sud en février. Au programme : l’apprentissage des pratiques et théories utilisées dans l’agriculture raisonnée. C’était très touchant de voir l’émotion des participants « en classe », eux qui pour la plupart n’ont jamais pu aller à l’école et ne savent ni lire ni écrire. Suite à cette formation, seules neuf familles et plus particulièrement neuf mamans ont décidé de s’engager pour le projet.
 
Nos neuf « mamans potagers » n’ont pas attendu pour œuvrer dans leur jardin. Dès la fin de la formation, elles ont toutes rapidement transformé leur terrain en empruntant les outils des voisins : de terrains vagues et envahis de végétation, nous avons vite eu des terrains défrichés, bêchés, labourés, prêts à être plantés. Quelle motivation et quelle détermination malgré la chaleur proche des 40 degrés !
 
Grâce au Fond Bien Nourrir L’homme, nous avons ensuite acheté tout le matériel nécessaire : pompes à eaux, tuyaux, filets, réservoirs de stockage d’eau, bêches, pelles, râteaux, etc. Nous garderons précieusement en mémoire le moment de la distribution de l’équipement aux mamans : elles étaient émerveillées de voir la livraison qui leur était destinée. Curieux, familles et voisins ont même accouru pour essayer la nouvelle pelle ou encore le pulvérisateur-sac à dos. Après avoir discuté avec chacune des familles de ce qu’elles avaient envie de cultiver parmi les légumes consommés à la cantine, nous avons également distribué les graines. 

 

 photo d'un champ
Toutes les familles ont ensuite pu commencer à poser les filets, planter, arroser et arracher les mauvaises herbes. Elles ont planté des « morning glory » (liserons d’eau), des épinards, des haricots verts, des tomates, des courges, des concombres, des potirons, des piments et des herbes. Nous avons aussi embauché Num Thai, un « master farmer » conseillé par Agri Sud, afin d’aider nos familles, les encourager et répondre à la moindre question. Soki (notre assistante sociale), Sylvie, Marine et Charlotte ont également visité les familles pour les soutenir et les encourager.
 
Très rapidement (en 3 jours !) les premières pousses ont pointé, suscitant l’excitation générale. Les « morning glory » poussent effectivement très rapidement et en deux semaines, notre première famille était prête pour la récolte ! Seule « ombre » au tableau, notre « master farmer » avait gardé en tête l’idée de maximiser la récolte et n’avait pas aidé la famille à bien séquencer ses plantations. Résultat : 140 kilos de « morning glory » récoltés contre 20 kilos utilisés pour un déjeuner à la cantine. Nous avons tout de même célébré ce moment en lui achetant toute sa récolte et en revendant une partie au marché pour assurer sa motivation et celles des autres familles. Quant au salaire récolté par la famille suite à cette première récolte, il servira à acheter un vélo pour le fils ainé afin qu’il puisse se rendre au lycée.

 

Le premier déjeuner avec nos légumes servis à la cantine aura été, bien sûr, délicieux ! Au menu, morning glory en sauce avec du porc et du riz. D’autres repas devraient suivre rapidement car à notre grande joie, les légumes poussent rapidement dans toutes nos familles !

 

 

In 2015, Bayon School opened Elodie’s canteen to provide a healthy daily lunch to the children. In 2017, thanks to the Mandray family, we started the distribution of the breakfast.

 

This year we concentrated our efforts on setting up a vegetable garden to provide Elodie’s canteen with organic and local vegetables. In Cambodia, vegetables are often imported from Vietnam or Thailand and mostly full of pesticides and chemicals.

 

Our first idea was to create a big farm and employ one or two people to run it. However, as we met different NGOs working for organic agriculture in Cambodia, our idea evolved and we added a second objective; we wanted to put our esteemed families to good use and let them run the garden, hence providing them with a complementary income. We were convinced by the approach of Agri Sud, an NGO of which the mission is to help families to create their own farming organic business. They support over 1,200 families in the set-up of their garden, the follow-up and the sales of the vegetables.

 

une farmer pose dans on jardin
 
The first step of the project was to select the families. We explained our goal and received around 20 applications. After visiting the land and discussing with the families, only 13 remained. They were invited to join a full week of training delivered by Agri Sud in February. The objective was to teach them the theory of organic agriculture. It was very moving to see the families “in class”, they who never had the chance to go to school and don’t even know neither to read nor write. After the training, only there were only 9 families left and, in the end, 9 mothers decided to sign up for the project.
 
Our 9 “garden mums” got to work in their garden right away. They quickly borrowed tools from their neighbors to put what they had learned into practice and soon the soils were cleared, dug, plowed and ready to plant. So much energy and motivation despite the heat close to 40° Celcius!

 

Thanks to the Fonds de dotation Bien Nourrir l’Homme, we bought all the tools and supplies necessary to go further: water pumps, nets, pipes, water storage tanks, spades… We will definitely keep in mind the moment we allocated everything: all were truly amazed to see what was delivered specifically for them. Friends and families even came to see it and to try the new spade or watering can.

 

We then discussed with each family to understand what they wanted to grow amongst the vegetables used at the canteen, and we distributed the seeds.

 

photo d'un champ

 

All the families then installed the nets, planted, watered and took care of the garden. We planted morning glory, spinach, long beans, tomatoes, gourdes, cucumbers, pumpkins, chilis and herbs. We also hired Num Thai, a “master farmer” recommended by our partner NGO Agri Sud, in order to help the families on a daily basis, support and encourage them and answer any questions. Soki — our social worker — Sylvie, Marine and Charlotte also visited the families to support them.

 

In 3 days, the first shoots appeared, generating general excitement. The morning glory grew very fast and, in only two weeks, our first family was ready to harvest. Only negative point — our master farmer had in mind to maximize the harvest and forgot to sequence the seeding. As a result, we got 140 kilos of morning glory… whereas we only use 20-25 kilos per lunch at the canteen! We still celebrated the moment and bought out all her harvest to sell part of it at the market. The first salary collected by this family will buy a bicycle for the eldest, who will use it to ride to school alone.

 

The first lunch served at school was of course delicious. Many more will follow as all the families are doing well!