THORTH A YANGON AVEC ASSET-HetC

Depuis 2016, l’école de pâtisserie du Bayon fait partie du réseau ASSET-H&C, récent récompensé par le PATA Grand Award for Education and Training.

ASSET-H&C est un réseau unique d’entraide entre écoles de formation techniques dans le domaine de l’hôtellerie et la restauration visant à promouvoir l’inclusion sociale et économique des populations les plus défavorisées en Asie du Sud-Est, par la formation et l’insertion professionnelle. En facilitant le partage d’expériences, la mutualisation des moyens et la promotion des bonnes pratiques parmi ses 14 membres répartis dans 5 pays d’Asie du Sud-Est, ASSET-H&C contribue à améliorer l’impact social de l’ensemble des écoles qui forment le réseau, y compris l’Ecole du Bayon.
 
Fin octobre 2019, ASSET-H&C a organisé son séminaire régional annuel à Yangon, capitale du Myanmar, en présence de l’ensemble des écoles membres du réseau.

 

Professeur devant une présentation

 

Découvrez cet événement spécial à travers le récit de Thorth, notre directeur de programme adjoint :
  

« Ce fut une expérience formidable pour moi de participer à cet événement en tant que représentant de l’Ecole du Bayon. Ce séminaire, organisé par notre partenaire, s’est déroulé sur deux jours et demi avec la participation de 12 écoles membres du réseau venant de la Thaïlande, du Vietnam, du Myanmar et du Cambodge. Rencontrer l’ensemble des directeurs de programme de ces écoles, avec lesquels nous avons pu échanger sur notre travail respectif, fut un réel plaisir pour moi. 

Le principal objectif de ce séminaire était bien entendu l’échange de bonnes pratiques entre nos différentes organisations, qui toutes travaillent dans la formation professionnelle pour les populations les plus défavorisées. Faisant tous face aux mêmes enjeux, nous avons pu échanger librement sur la façon dont nous travaillons avec nos bénéficiaires.
 
Durant le premier jour du séminaire, chaque membre a présenté son école, ses principales actions et projets pour les années à venir, mais également les difficultés rencontrées. L’après-midi fût dédiée à des discussions et débats sur la question du genre, l’intégration professionnelle des étudiants diplômés mais également du suivi des anciens élèves (réseau Alumni). Puis nous avons participé à une session de team building pour favoriser la cohésion entre les différents membres, et passé un excellent dîner tous ensemble dans la ville de Yangon.
 
Pour le deuxième jour, nous avons discuté des orientations stratégiques du réseau pour les années à venir et convenu d’un plan d’action commun pour 2020. Ces échanges se sont suivis d’une conférence très intéressante au sujet des pratiques responsables des entreprises dans l’industrie du tourisme, et près de 100 personnes y ont participé. Enfin, la visite du « Yangon Bakehouse Training Café » nous a permis de finir ce séminaire en beauté. 
 
Pour conclure sur cette expérience enrichissante, je pense que tous les membres présentent sur le plan social de nombreuses similarités avec notre école que ce soit en termes d’enjeux et de difficultés rencontrées. Ces séminaires sont donc essentiels pour apprendre les bonnes pratiques de chacun, et permettre de les appliquer au sein de nos organisations. Et c’est bien ce que je compte faire à l’Ecole du Bayon ! » 

 

UNE ANNÉE RICHE EN PROJETS A L’ÉCOLE DU BAYON

UNE ANNÉE RICHE EN PROJETS A L’ÉCOLE DU BAYON

Une année de plus s’achève à l’Ecole du Bayon… Et à peine terminée, une nouvelle promotion d’étudiantes a rejoint la formation tandis que 19 petites têtes brunes ont rempli les bancs vides de la classe de maternelle. La vie d’une école est ainsi : certains vont de l’avant et laissent la chance à d’autres d’intégrer notre structure. Ça bouge et c’est tant mieux ! Des envies émergent, les idées fusent, les choses se concrétisent, les équipes se motivent et de nouveaux projets voient le jour…

 enfants de maternelle et leur professeure

L’année scolaire 2018/19 avait démarré à l’école primaire avec une grande réforme du système d’enseignement suite aux recommandations apportées par Rodrigo et Anaïs venus réaliser un audit de notre système pédagogique. Un nouveau directeur a été recruté et l’équipe des professeurs a été renouvelée pour favoriser les pleins temps et ainsi des plages horaires disponibles pour mettre en place des cours de soutien pour les élèves en difficultés. Deux bâtiments ont ouvert leur porte : une classe informatique, destinée aux élèves des grades 5 et 6, ainsi qu’une bibliothèque avec plus de 400 références de livres en khmer. Une toute nouvelle cantine ainsi qu’un système de gestion des eaux flambant neuf ont été inaugurés. Ces investissements n’ont été possibles que grâce au précieux soutien de nos sponsors et de nos généreux donateurs. Sans eux, nous n’irions pas aussi loin. Un grand MERCI !

2 personnes posent

Nos étudiants du secondaire ont poursuivi les rencontres métiers mensuelles avec des professionnels qui sont venus présenter leur profession. Créatrice d’une marque de bijoux, RH dans une agence de voyage, comptable dans une ONG, manager dans un hôtel : des métiers divers qui leur parlent et leur permettent de se projeter dans un avenir professionnel finalement pas si lointain. Ils ont aussi eu cette année la chance de participer à un échange interculturel riche en émotions avec des étudiants du lycée français de Singapour.
Les potagers du Bayon n’ont jamais autant produit puisque cette année, la cantine a été alimentée à 80% en légumes produits localement et de façon écologique, dans les jardins des 8 familles impliquées dans le projet. Chaque jour, 25 kg de légumes arrivent en moto, tuktuk ou même en vélo à la première heure pour permettre à nos cuisinières de préparer le repas des 250 élèves qui débutent leur déjeuner dès 11h pour les plus jeunes. Maintenir la motivation des familles est un défi de taille ! Le métier de maraîcher est une entreprise du quotidien et ne permet pas de repos. Nous avons, cette année, équipé chaque famille d’un système d’arrosage automatique, leur permettant de dégager du temps pour d’autres activités : désherber, récolter, traiter les maladies, etc.

agricultrice dans son champ

A l’école de pâtisserie, la cinquième promotion d’étudiantes a permis de remettre un diplôme à 21 jeunes filles parties fin août dernier vers un avenir professionnel sécurisant dans les hôtels de Siem Reap ou de Phnom Penh et/ou dans des boulangeries-pâtisseries en recherche de main d’œuvre qualifiée. Arrivées fin septembre 2018, les étudiantes que nous avons connues ne sont plus les mêmes. Timides, réservées et très peu sûre d’elles en début de formation, elles repartent confiantes et forte d’une compétence qu’elles peuvent et savent mettre en avant. Nous sommes vraiment dupés par leur capacité d’apprentissage en 12 mois seulement !

5ème promotion de l'école de pâtisserie

La nouvelle promotion accueillie fin août 2019 a fait ses premiers pas dans le tout nouveau Bakery Lab que nous venons d’inaugurer et qui va nous permettre de former plus et dans de meilleures conditions.L’Ecole du Bayon avance… Grâce à ses équipes et à ses nombreux et fidèles donateurs qui croient en son projet. Continuons ensemble !

Vous trouverez ici le rapport d’activité de l’année 2018/2019 pour plus de détail sur nos actions.

LES UNIFORMES SCOLAIRES PRODUITS PAR LES MAMANS DU BAYON

LES UNIFORMES SCOLAIRES PRODUITS PAR LES MAMANS DU BAYON

Lors de sa dernière visite, Babeth, notre ambassadrice à Singapour m’avait soufflée l’idée de faire produire les uniformes de nos élèves par les mamans elles-mêmes. Désireuse de m’investir dans un projet sur le terrain au plus près de nos élèves et de leur famille, j’ai décidé de porter ce projet et de le faire naître au sein de l’association.

Atelier de couture et uniformes

Habituellement achetés chez un fournisseur extérieur, nous avons été, à de nombreuses reprises, mécontents de la qualité des uniformes fournis : problèmes de livraison, mauvaise qualité… Au-delà de ces soucis, c’est surtout l’opportunité que représentait ce projet qui a motivé sa mise en place.

Sur le même modèle que les potagers installés dans les familles de nos élèves pour approvisionner la cantine de l’école, l’idée principale est de fournir aux familles un salaire supplémentaire et donc, d’améliorer leurs conditions de vie.

Pour cette année de lancement, nous avons décidé de produire uniquement les uniformes de l’école primaire et d’acheter ceux des étudiants du secondaire et de l’école de pâtisserie à un fournisseur extérieur. L’objectif sera, pour l’année prochaine, de produire l’intégralité des uniformes.

Mère tenant un uniforme à la main

La première étape de ce projet a été le recrutement des mamans « couturières ». Pour ce faire, j’ai demandé l’aide de la personne qui connait le mieux nos familles : Soky, notre assistante sociale à l’école primaire. Elle m’a permis d’identifier les familles qui avaient le plus besoin d’un revenu complémentaire et parmi elles, 3 mamans avec des compétences en couture : Sokheng, Mom et Hai.

Sokheng vit dans une petite maison de tôles dans un village en face d’Angkor Wat avec son mari et ses deux enfants. Sa fille Panha, a 6 ans et entrera en Grade 2 en octobre prochain. Son fils n’a, quant à lui, que 4 mois, et il est très difficile pour elle de le nourrir correctement étant donné qu’elle n’a aucun revenu.

Mère mesurant les uniformes

Mom vit dans une grande maison au bord de la rivière qui traverse l’enceinte des temples d’Angkor. Elle vit avec ses 4 neveux et nièces. Ils sont scolarisés à l’école du Bayon. Elle est la seule personne dans le foyer générant un revenu. C’est donc elle qui est en charge d’acheter de la nourriture et de subvenir aux besoins.

Hai a 3 enfants : ses deux filles sont scolarisées à l’école primaire du Bayon, Sopheak en Grade 5 et Sreyka en Grade 4, et son fils, Kvan, âgé de 3 ans est pour le moment trop jeune pour rejoindre les bancs de l’école.

Ces 3 femmes vivent toutes dans des conditions très précaires et n’ont pas hésité à saisir l’opportunité d’une rémunération. Quand nous sommes allés à leur domicile pour leur proposer de participer à la conception des uniformes, elles ont toutes les trois accepté sans hésitation. Toutefois, leurs compétences étant insuffisantes, il nous a fallu demander l’aide de Lan, une couturière professionnelle.

Maman en train de coudre à la machine

Achat des tissus et accessoires au marché, découpe des tissus à la bonne taille et surtout formation des mamans pour la couture des pièces, Lan est un maillon essentiel dans notre chaîne de production pour cette première année. Vivant elle-même dans des conditions précaires, elle bénéficie ainsi également de ce projet. L’année prochaine, nous ferons en sorte que les mamans prennent en charge toute la chaîne de production.

Pour lancer la conception, nous avons eu besoin d’investir dans du nouveau matériel : une machine à coudre, 3 fers à repasser, une machine spéciale pour la couture des boutons… Heureusement de généreux donateurs nous ont soutenus !
A la date de début septembre, la production suit son cours : nous terminons les uniformes de grades 3, 4, 5 et 6 et nous allons bientôt commencer ceux pour les élèves de maternelle, grades 1 et 2. Objectif = 490 uniformes pour le 1er octobre !

Phorn, le directeur de l’école primaire et Jeanne, notre responsable de collecte, m’apportent une aide précieuse pour le suivi de la production. Nous rendons visite 2 fois par semaines aux 4 femmes investies dans le projet pour s’assurer qu’elles ne manquent de rien et collecter les uniformes produits. C’est très encourageant !

Nous avons tous hâte de voir les élèves dans les uniformes produits par les mamans du Bayon.

DES VACANCES DANS LES TEMPLES D’ANGKOR…

DES VACANCES DANS LES TEMPLES D’ANGKOR…

Les AuVERT’gnats, un groupe de compagnons du Puy-de-Dôme composé de quatre filles et quatre garçons, a proposé une candidature riche et détaillée qui a motivé notre choix. Forts d’une expérience de deux semaines dans les Alpes où ils ont aidé un éleveur de vache laitière pour la traite et les différentes tâches de l’alpage, l’équipe s’est soudée au travers de valeurs fortes de solidarité et d’entraide ; valeurs qu’ils ont su mettre en œuvre durant un mois à l’Ecole du Bayon.

des étudiants découpent des papiers de couleur

Le camp d’été d’août 2019 a pris une autre tournure puisque nous avons souhaité cette année, que les scouts travaillent en collaboration avec les étudiants boursiers de l’association. En effet, l’Ecole du Bayon continue de soutenir certains étudiants après le grade 12 en leur offrant une bourse d’étude. Cinq d’entre eux se sont rendus disponibles pour donner de leur temps aux côtés des scouts et pour créer et organiser des activités ensemble.

Un premier temps de rencontre a permis aux deux groupes d’échanger afin de s’organiser et bâtir un calendrier commun. Une semaine était d’avantage réservée aux jeux khmers et la semaine suivante aux jeux français, l’autre nationalité découvrant ainsi les spécificités des divertissements de chaque culture.

un scoot joue avec un jeune enfant

Les scouts ont proposé des jeux que les enfants khmers ne connaissaient pas. Leur préférence s’est tournée vers les jeux collectifs et sportifs comme la balle au prisonnier, poule-vipère-renard (les vipères attrapent les renards qui eux attrapent les poules qui elles mangent les vipères !) ou encore le jeu des planètes. Ils ont alterné entre des activités sportives et des activités artistiques (collage, décoration, peinture…) pour permettre de faire des petits groupes. Entre 50 et 80 enfants étaient présents chaque matin et chaque après-midi. Le summer camp était ouvert à partir du grade 2.

Les scouts ont beaucoup apprécié agir aux côtés des étudiants boursiers. Ils considèrent ce partenariat franco-khmer comme essentiel car il leur a permis de mieux appréhender la culture et d’avoir accès à des informations qu’ils n’auraient pas compris autrement. Certains se sont rendus dans une famille et ont pu ainsi découvrir les maisons de nos élèves. Ils retiennent des moments forts en émotion lors de chants et de danses avec les enfants. Ils ont adoré jouer dehors et être surpris par la saison des pluies et malgré tout, continuer à jouer sous le déluge ! Leur moment préféré reste une baignade dans un des bassins des temples d’Angkor avec les plus grands (11 – 14 ans)…

des scoots jouent avec des enfants


Ils ont parfois trouvé les journées un peu longues, car animer autant peut être très fatigant. Avec le temps, ils se sont mieux organisés et ont appris à connaître les enfants, leur prénom et leur personnalité et des échanges riches et sincères en ont découlé. Quand on leur demande leur plus grande difficulté, certains ont répondu : « la faim ! ». En effet, à la cantine de l’école c’est riz et soupe de légumes/viande tous les midis. Cela peut être lassant pour les appétits français.

Le groupe de jeunes scouts aura été très professionnel et très courageux (20 kilomètres de vélo tous les jours pour le trajet jusqu’à l’école). Ils ont menés leurs activités avec entrain et respect. Nous les remercions vivement de leur engagement auprès de l’Ecole du Bayon !

PORTRAIT DE SOKLY : NOTRE PROFESSEUR A L’ECOLE DE PATISSERIE

PORTRAIT DE SOKLY : NOTRE PROFESSEUR A L’ECOLE DE PATISSERIE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sokly a 34 ans et est mère de 2 enfants. Elle a rejoint l’équipe en février 2017.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Auparavant, elle était cuisinière dans un restaurant Khmer qu’elle avait elle-même ouvert. Même si ce dernier était petit, elle a toujours adoré cuisiner et prenait beaucoup de plaisir à préparer les plats traditionnels cambodgiens pour ses clients. 

  portrait de la chef de pâtisserie sokly

C’est sous les conseils d’une amie qu’elle a décidé de tenter le concours d’entrée à la prestigieuse École d’Hôtellerie et de Tourisme Paul Dubrule. Elle l’a réussi avec brio et a suivi la formation de pâtisserie. Diplômée de Paul Dubrule en 2016, elle a également suivi une formation pour la décoration de gâteaux à Sihanoukville et une autre avec la société vietnamienne Cream pour compléter ses connaissances.

Elle a ensuite été recrutée par Brown Coffee, une chaine de Coffee shop cambodgienne réputée dans tout le pays. Elle a travaillé 7 mois dans un de leur café et y a croisé des étudiantes en stage venant d’une école qui commençait à se faire connaître : l’école de pâtisserie du Bayon. Son ancien professeur de pâtisserie à Paul Dubrule l’a vivement recommandé auprès de Sokhoeurn, notre directrice de l’école de pâtisserie. La qualité essentielle qui a convaincu Sokhoeurn? Ses compétences dans la préparation des viennoiseries et des pains.

Une chef et des étudiantes en pâtisserie

L’école du Bayon a été pour elle une opportunité qui dépassait ses espérances. Elle y enseigne aujourd’hui toutes les matières liées à la pâtisserie, pratiques comme théoriques. Elle est très heureuse de pouvoir transmettre son savoir à des étudiantes curieuses, attentives et appliquées. Jour après jour, elle tente de rendre ses cours toujours plus interactifs en créant des activités et des ateliers variés. Pour cela, elle n’hésite pas à demander des conseils à ses anciens professeurs et amis.

L’essentiel pour elle est que les étudiantes prennent plaisir durant la formation et laissent exprimer leur créativité. Elle attache également beaucoup d’importance au recrutement post-formation. Il est en effet indispensable que les filles trouvent un poste stimulant, qui leur plaise et qui leur procure un salaire suffisant pour vivre et aider leur famille. Elle se sent parfois un peu comme une deuxième maman pour ces étudiantes qui ont décidé de venir étudier la pâtisserie loin de leur foyer. Elle les écoute, les conseille et se rend toujours disponible. Comme à chaque fois, la fin de l’année est particulièrement difficile pour elle car il faut dire au revoir aux étudiantes qu’elle a guidées et épaulées. Mais heureusement, la transition avec la promotion suivante n’est jamais très longue.

des amies posent dehors

La nouvelle année scolaire a débuté début septembre et Sokly a déjà plein d’idées de jeux pour enseigner la pâtisserie de façon ludique et partager le plus de connaissances possible en toute simplicité.

Bravo Sokly et merci pour ton investissement quotidien !

 

 

Sokly is 34 years old and mother of 2 children. She joined the team in February 2017.

 

Before, she was a cook in a Khmer restaurant that she had opened herself. Even if it was small, she always loved cooking and took a great deal of pleasure from preparing traditional Cambodian dishes for her customers. 

portrait de la chef de pâtisserie sokly


After advice from a friend, she decided to try the entry contest to get into the prestigious École d’Hôtellerie et de Tourisme Paul Dubrule. She completed it successfully and followed the pastry training.

After graduating from Paul Dubrule in 2016, she also enrolled in a cake decoration training in Sihanoukville as well as with the Vietnamese company Cream to complete her skill set.

She was then recruited by Brown Coffee, a Coffee shop Cambodia chain famous throughout the country. She worked 7 months in one of their cafés and met a few students who were there for their internship for a school that was growing in popularity: Bayon Pastry School.

Her old pastry teacher at Paul Dubrule vividly recommended her to Sokhoeurn, our pastry school director. What was the essential quality that convinced Sokhoeurn? Her skills in the preparation of vienoisseries and breads.

Une chef et des étudiantes en pâtisserie

Bayon School was an opportunity for her to exceed her expectations. She now teaches all the classes linked to pastry, practical and theoretical. She is very happy to be able to share her knowledge with her students who are very curious, attentive and diligent. Day after d ay, she tries to make her classes more interactive by creating a variety of activities and workshops. To successfully lead this project, she does not hesitate to ask for help from ex-teachers and her friends.
The main objective for her is that the students enjoy their training and have the platform to showcase their creativity. She is also committed to the importance of post-training recruitment for the students. It is very important for the students to find a stimulating position, that they enjoy and have a salary which permits them to live and to help their families.

Sometimes she feels like a second mother for the students who decided to study pastry far away from their homes. She listens to them, helps them and is always available. `
Like every year, the end of the year is particularly difficult for her as she has to say goodbye to the students that she guided and supported all year. Unfortunately, the transition with the following promotion of students is rarely very long.

des amies posent dehors

The new academic year started at the start of September and Sokly already has many ideas of games to teach pastry in ludic way and in order to share a maximum of knowledge in the simplest fashion.

Well done Sokly and thank you for your investment!