Afin d’autofinancer la formation des étudiantes en pâtisserie, l’école a mis en place des offres auprès des hôtels et restaurants de Siem Reap. Pour cela, l’ONG a engagé pour un an Chloé, volontaire en service civique dont la mission est dédiée au développement des ventes externes de nos produits.

Volontaire en train de travailler sur un ordinateur

Quel est ton parcours ?
Après un BTS Tourisme et Commerce, puis une école de commerce spécialité Tourisme, j’ai travaillé 3 ans en tant que commerciale chez Havas Voyages. A côté, j’ai toujours eu un intérêt particulier pour le social et la solidarité internationale. Le fait que j’ai fait plus de 15 ans de scoutisme m’a également sensibilisée à ces problématiques. J’ai eu l’occasion de faire un projet de solidarité internationale d’un mois au Burkina Faso et cette expérience m’a confortée dans l’idée que je souhaitais faire une mission d’une plus grande envergure. C’est pourquoi j’ai décidé de me réorienter vers une mission internationale dans le développement qui était en même temps liée à mes compétences de commerciale.

En quoi consiste ta mission ?
L’école de pâtisserie a ouvert l’an dernier. Le but étant de contribuer au financement de la formation par la vente des gâteaux produits par les étudiantes, il était nécessaire qu’un poste soit dédié à cette mission. Depuis septembre, je travaille sur le développement des ventes, que ce soit au coffee shop en créant de nouvelles offres et en organisant des événements spécifiques, ou en externe en proposant des partenariats avec les hôtels, agences de voyages et restaurants. Le marché sur la boulangerie et pâtisserie à Siem Reap est très concurrentiel, certains acteurs sont en place depuis plusieurs années. C’est pourquoi j’essaie de démarquer nos produits par leur qualité et par l’aspect social de l’achat fait par le client.

Quel est le bilan de ces 4 premiers mois ?
Les deux premiers mois ont surtout été consacrés à découvrir le fonctionnement de l’école, à gérer de l’administratif et à étudier le marché pour ensuite construire les offres. Ont suivi des rendez-vous de prospection, en sachant que la cible principale était notamment les grands hôtels à haute capacité afin d’avoir moins de clients mais une plus grande production. Depuis début décembre, nous avons une dizaine de clients réguliers, des hôtels et bars-restaurants, que nous livrons quotidiennement en viennoiseries, boulangerie et pâtisseries – desserts.

Qu’est-ce que ces ventes impliquent pour l’école ?
L’augmentation de la production nous a obligés à nous réorganiser sur plusieurs aspects : temps de production, tâches du personnel, prises de commande, livraisons, nous avons d’ailleurs embauché un jeune Khmer en charge de la livraison 6 jours sur 7. Cela demande également d’être plus structurés aux niveaux administratif et financier. On peut dire qu’une grande partie des membres du staff sont impliqués par cette réorganisation de plus ou moins loin.

Selon toi, pourquoi ces établissements souhaitent-ils travailler avec Bayon Pastry School ?
Un travail de communication avait déjà été réalisé l’an dernier, donc certains hôtels nous connaissaient déjà. Le bouche à oreille a également joué son rôle. Les clients connaissent la qualité de nos produits et ont conscience que leur achat contribue directement à une bonne cause : l’éducation des jeunes Cambodgiennes. Même si nos produits ne sont pas les moins chers sur le marché, nos clients sont prêts à travailler avec nous pour obtenir des produits de qualité et aider notre ONG.

Comment s’annonce la suite ?
Pour le moment, nos capacités actuelles ne nous permettent pas de travailler avec plus d’hôtels et de restaurants. Je réoriente donc ma prospection vers les agences de voyages pour développer les ventes du coffee shop en leur proposant d’y amener leurs touristes dans le cadre d’un tourisme social, de plus en plus en vogue, notamment dans un pays tel que le Cambodge. Nous continuons aussi d’organiser des événements au coffee shop. Suite au succès de la fête de Noël, nous poursuivons sur notre lancée et allons bientôt démarrer une série de soirées cinéma de plein air au coffee shop pour faire connaître nos produits. Une des priorités est également de toujours augmenter l’efficacité de l’organisation sur le long-terme et la qualité des produits pour augmenter nos ventes et peut-être atteindre, dans quelques années, l’autofinancement de la formation en pâtisserie.

 


In order to self-finance the pastry training, the school created offers to Siem Reap’s hotels and restaurants. Thus, the NGO hired Chloé, civic service volunteer for a year, whose job is dedicated to developing external sales of our products.

Volontaire en train de travailler sur un ordinateur

What is your background?
After studying Business and Tourism during five years, I worked for Havas Voyages as a sales representative during three years. Besides, I have always had a strong interest in social issues and international solidarity. My 15 years experience among the scouts also made me aware about theses issues. I had the opportunity to work in a solidarity project in Burkina Faso during a month and that experience strengthened my will to do a bigger mission. That’s why I decided to reorient to an international development mission that matched with my skills.

What does your mission consist in?
The Pastry School opened in 2014. In order to contribute to self-finance the training by selling the products made by our students, the NGO had to hire someone specifically for that. Since September, I work on the sales development, either in the coffee shop by creating new offers and holding events, and outside with other businesses, by offering partnerships to hotels, travel agencies and restaurants. The bakery and pastry market is very competitive in Siem Reap, some businesses have been there for many years. So, I try to differentiate our products by their quality and by the social aspect of the purchase.

How would you assess the four first months?
The two first months were mainly about getting to know the functioning of the school, sort out administrative things and assess the market in order to build the offers. Then, I got meetings with potential clients, the main target was big hotels with high capacity to have less clients but sell more products. Since the beginning of December, we have a dozen of regular clients: hotels, bars, restaurants, which we provide with croissants, breads, pastries and cakes.

What is the impact of these sales on the school’s operating?
The increase of the production required us to reorganize different aspects: production time, staff members’ tasks, taking of orders, deliveries, incidentally we just hired a Khmer delivery man. The external sales necessitates to be better organized in terms of administration and finance. We can say that a big part of the staff is more or less concerned by that new organization.

According to you, why do the clients want to work with Bayon Pastry School?
The former staff had already communicated about our school last year, so a few hotels already knew us. The word of mouth also played a key role. The clients knew the quality of our products and are aware that their purchase contributes to a good cause: young Cambodians’ education. Even if our products aren’t the cheapest, our clients want to work with us to get high quality products and help our NGO.

What is coming next?
For now, our capacities don’t enable us to work with more hotels and restaurants. So I reorient my market research towards travel agencies to develop the sales in the coffee shop by offering them to bring their customers as part of social tourism, which is more and more trendy especially in such a country as Cambodia. What’s more, we still organize events in the coffee shop. After the xmas party’s success, we keep going and are launching open air cinema nights to appeal to people. One of our priorities is also to improve our efficiency on the long-term and the quality of our products to increase the sales, which may enable to self-finance the vocational training in a few years.